Actualités of Friday, 3 May 2024

Source: www.camerounweb.com

Classement : le débat sur l’assassinat de Martinez Zogo relancé à la surprise générale

Martinez Zogo Martinez Zogo

Le Cameroun gagne huit places dans le classement de Reporters sans frontières, mais des préoccupations persistent après l'affaire Martinez Zogo

Le Cameroun a progressé de huit places dans le classement annuel de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF), passant de la 138e à la 130e place en 2024. Cependant, l'affaire Martinez Zogo, un journaliste camerounais kidnappé et assassiné en début d'année dernière, continue de susciter des inquiétudes quant à la sécurité et à la liberté des journalistes dans le pays.

Selon RSF, le Cameroun possède l'un des paysages médiatiques les plus riches d'Afrique, mais reste l'un des pays les plus dangereux pour les journalistes. L'affaire Martinez Zogo a mis en lumière les risques auxquels sont confrontés les journalistes dans le pays, en particulier ceux qui enquêtent sur des questions sensibles telles que la corruption et les violations des droits de l'homme.

Bien que RSF ne répertorie aucun journaliste tué depuis le 1er janvier 2024, l'organisation identifie quatre journalistes actuellement détenus dans le pays. Ces détentions soulèvent des préoccupations quant à la liberté de la presse et à la sécurité des journalistes au Cameroun.

Malgré ces préoccupations, le gouvernement camerounais a pris des mesures pour améliorer la liberté de la presse dans le pays. En 2021, le président Paul Biya a signé une loi sur la communication audiovisuelle qui a supprimé les peines de prison pour les infractions liées à la diffamation et à la calomnie. Cette loi a été saluée comme une avancée importante pour la liberté de la presse au Cameroun.

Cependant, des défis persistent et des efforts supplémentaires sont nécessaires pour garantir la sécurité et la liberté des journalistes au Cameroun. Le classement de RSF rappelle que des progrès ont été réalisés, mais que des préoccupations importantes subsistent, en particulier à la lumière de l'affaire Martinez Zogo. Il est essentiel que le gouvernement camerounais continue de travailler à la création d'un environnement sûr et propice à la liberté de la presse.