Ce lundi 16 janvier 2017, Les boutiques, les banques, les marchés et autres centres commerciaux sont fermés à Buéa, chef-lieu de la région du Sud-ouest. Il est également difficile de se déplacer d’un point à l’autre de la ville. Pas de taxi en circulation le long du boulevard Paul Biya. Le seul moyen de transport reste la marche à pied. «Je suis quitté de Bondouma pour Mile 17 à pied ce matin, soit une distance d’environ 3 kilomètres. Je n’avais pas d’autre choix », a indiqué un habitant de Buéa, joint par téléphone. Il fait savoir que cette situation est du au respect de la « ville morte » lancée par un consortium de syndicats anglophones de la société civile samedi 14 janvier 2017.
Le message diffusé à travers les réseaux sociaux appelle à une cessation d’activités tous les lundis et mardis, a-t-on appris. Les populations ont vite fait de se ravitailler en denrées alimentaires le week-end. De quoi subsister jusqu’au retour à la normale des activités le mercredi 18 janvier 2017. Mais ce retour à la normale ne concerne pas les écoles, font savoir les syndicalistes. D’ailleurs, depuis la rentrée du deuxième trimestre le 09 janvier 2017, les élèves n’ont toujours pas regagné les classes.
Les établissements scolaires restent déserts. On se rappelle qu’à la rentrée, les commerces de la ville étaient aussi restés clos, mais ont rouvert dès le lendemain mardi et ce jusqu’à samedi dernier. L’interpellation de Zang III, le préfet du département du Fako, la semaine dernière demandant aux populations de ne pas respecter les mots d’ordre de grève lancés par les syndicalistes n’a pas été entendue.
Aussi, la sortie de Bernard Okalia Bilaï, le gouverneur de la région du Sud-ouest, sommant les enseignants à retourner dans les salles de classe sous peine de suspension de leur salaire n’a pas ramener de l’ordre dans la famille éducative de la région.