En panne de victoires depuis la brillante et inespérée qualification du Cameroun à la Coupe du monde, le Manager-sélectionneur des Lions indomptables qui a pourtant promis un parcours des plus honorables de son groupe à ce rendez-vous, broie du noir.
Laborieuse reconversion ! Sa nomination le 28 février 2022 sur hautes instructions du président Paul Biya a été accueillie cahin-caha. Porté à la tête de la sélection nationale fanion dans un concert de critiques et de polémiques, le désormais Manager sélectionneur du Cameroun a essuyé les railleries de toutes avant ces barrages de la Coupe du monde Qatar 2022, qui l'ont finalement consacré « héros national ». Entre ceux qui l'accusaient de manquer d'expérience et de baraqua pour conduire aux destinées des Lions indomptables Seniors, et ceux qui voyaient en sa prestigieuse nomination, la main noire de Samuel Etoo, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), l'ancien capitaine courage coulait sur la pelouse des procès d'intention.
La défaite des Lions (0-1) face à l'Algérie en match aller, était venue donner raison à ses détracteurs qui se réjouissaient de ce que leurs propheties sont en voie de se réaliser. Mais c'était sans savoir que l'ancien coach des U23, tel un Phoenix, devait réussir l'exploit inespere de valider le ticket qualificatif pour le Qatar.
Formule miracle
En transmettant le fameux « hemlé » à ses poulains, « Magnan » a aussi trouvé la formule miracle pour permettre aux quintuples champions d'Afrique de s'imposer dans l'enfer de Blida (2-1) le 29 mars, alors même qu'on lui prédisait une déconfiture mémorable. Démontrant aux yeux du monde que l'expérience (professionnelle) ne suffit pas à tout et faisant mentir ceux qui l'ont moqué, critiqué si ce n'est le vomir. L'ancien joueur de Metz, Liverpool, West Ham, Lens ou Galatasaray a le devoir de faire oublier la dernière sortie du Cameroun au Mondial, en 2014 au Brésil. À l'époque, les félins avaient plus que déçu. Battus par le Mexique, et humiliés par la Croatie et le Brésil, les poulains de Volker Finke, qui avaient été privés de compétitions officielles depuis la Coupe du monde 2010, rentraient au pays la tête baisse. A Doha, l'homme découvre une toute autre réalité. Le sorcier noir broie du noir. Ça passe ou ça casse donc ce lundi face à la Serbie. Après une campagne asiatique désastreuse en septembre dernier, suivi d'un match nul face à la Jamaïque (1-1) et le Panama (1-1), la défaite face à la Suisse lors de la première journée de ce rendez-vous qatari positionne désormais Rigo dans la posture d'un technicien qui joue son avenir au sein de cette sélection.
« Je m'interroge dans le sens de ce qui pourrait se passer après. Je reste très positif. Le football a ses réalités et j'y crois. Mes joueurs vont se battre. J'ai un contrat de deux ans. Je reste concentré pour demain (ce jour Ndlr). On aura l'occasion de voir ensuite ce qu'il y aura à faire » , a-t-il lâché hier en conférence de presse d'avant-match hier. On attend !