Actualités of Sunday, 20 March 2022

Source: www.camerounweb.com

Colère des Camerounais : Manaouda relance la vaccination contre le Covid

Le FMI exige recommande un autre audit Le FMI exige recommande un autre audit

• Des Camerounais tirent sur Manaouda Malachie

• Le ministre veut renforcer la campagne de vaccination contre le Covid-19

• Le FMI exige recommande un autre audit


Alors qu’en France et un peu partout en occident, on tend vers la fin des mesures restrictives liées au Covid-19, le ministre de la santé du Cameroun vient de créer une nouvelle polémique en annonçant l’accélération de la campagne de vaccination. Malachie Manaouda sur son compte Twitter, félicite les agents vaccinateurs et rappelle au public que la vaccination est le seul moyen pour éviter les effets néfastes de la maladie.

‘’ Mes encouragements à nos vaillants vaccinateurs qui conduisent une campagne intensive contre le Covid-19 depuis le 16 mars 2022. La vaccination reste le seul moyen pour se protéger et réduire les effets du virus sur notre système de santé. Allons tous à la vaccination’’, a indiqué le ministre.

Le message passe mal au sein de l’opinion. Dans leurs commentaires, les internautes demandent au ministre de s’occuper des véritables problèmes de santé de la population qui sont entre autres le coût insupportable des soins et les ravages de la pandémie de cholera.

‘’ Mr le ministre, mon cousin très malade doit faire un scanner, la famille s'est rassemblée aujourd'hui pour cotiser mais on y arrive toujours pas. Au Cameroun aujourd'hui beaucoup de familles doivent faire une réunion que l'un d'eux fasse un scanner. C'est pas normal’’, deplore un internaute.
‘’Mon frère même en France ils ont arrêté avec l'histoire de Corona. Il y a plus grave que ça ici chez nous, il y a par exemple le paludisme qui tue tout les jours, concentre toi sur ça’’.

‘’Quel est le bilan de la vaccination intensive depuis ,février 2021 ? quand nous savons que dans nos pays nous avons mis de côté nos protocoles internes pour utiliser les protocoles des autres qui ont échoué en Europe où je vis’’, commentent d’autres camerounais.
Risque de poursuites judiciaires

La trêve aura été de courte durée. Plusieurs membres du gouvernement du Paul Biya seront à nouveau entendus sur la gestion des fonds alloués par le FMI pour la lutte contre la pandémie du Coronavirus. L’institution financière n’a pas été convaincue par le premier rapport d’audit qui lui avait été envoyé en 2021.
Le FMI a constaté de nombreuses irrégularités dans le premier rapport.

‘’Dans un nouveau rapport consacré au Cameroun, le FMI – qui réclamait un audit indépendant sur la gestion de ces sommes avant toute conclusion d’un nouveau programme d’assistance économique destiné à ce pays – décrit trois types de dysfonctionnements. D’abord, l’absence d’une traçabilité centralisée des engagements et des paiements du Fonds spécial. Ensuite, l’opacité des conditions d’attribution des contrats spéciaux, propices aux abus. Enfin, la difficulté, pour les organes de contrôle, de collecter des informations comptables fiables’’, révèle Jeune Afrique.

Une source a confié à la rédaction de CamerounWeb que le retard enregistré dans le remaniement du gouvernement s’explique en partie par la volonté d’Etoudi de faire la lumière sur cette affaire. Paul Biya souhaite que tous les ministres qui ont participé à la gestion du fonds Covid-19 soit maintenus à leurs postes jusqu’à la fin des audits.

Comme il l’a d’ailleurs annoncé lors de son adresse à la nation le 31 décembre 2021, tous ceux qui seront reconnus coupables de malversations financières seront sanctionnés conformément aux lois en vigueur dans le pays.
Le magazine Jeune Afrique rappelle qu’au moins 14 procès ont été recommandés dans le premier rapport d’audit.

‘’ Le 16 novembre 2021, un rapport d’audit de la Chambre des comptes du Cameroun sur l’utilisation du Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus livrait ses conclusions sur les soupçons de détournements qui défrayaient la chronique depuis le début de l’année 2021. Dans sa conclusion, la Chambre a fait trente recommandations, a décidé de l’ouverture de quatorze procédures pour faute de gestion et a transmis au ministère de la Justice douze dossiers susceptibles de revêtir une qualification pénale’’, détaille le journal.