Actualités of Wednesday, 20 September 2023

Source: www.camerounweb.com

Colère : une note express envoyée à Dame Ndongo

Un collectif a saisi le ministre Un collectif a saisi le ministre

Des fonctionnaires et agents de l'État camerounais, qui ont déposé leurs dossiers de carrière, tels que les demandes d'intégration, de reclassement et d'avancement, au ministère de la Fonction Publique (MINFOPRA) depuis plusieurs mois, voire plusieurs années pour certains, sont toujours dans l'attente de voir leurs demandes traitées.

Leur constat est alarmant : leurs dossiers semblent être restés figés depuis leur dépôt initial. À chaque visite au MINFOPRA pour obtenir des informations sur l'état de leurs dossiers, la réponse est presque toujours la même : "Votre diplôme a été envoyé pour authentification à l'université ou à l'école qui l'a délivré, et nous attendons toujours le retour de cette procédure d'authentification."

Cette situation de stagnation a fini par les dépasser, et ils se sont réunis en collectif pour faire entendre leur voix et dénoncer ces délais excessifs. Dans une lettre ouverte, ils mettent en lumière les difficultés auxquelles ils sont confrontés en raison de ces retards dans le traitement de leurs dossiers.

Des conséquences concrètes sur leur carrière et leur vie personnelle

Les conséquences de ces délais prolongés sont multiples. Pour certains fonctionnaires, cela signifie un retard dans leur progression de carrière, avec des retombées financières significatives. Pour d'autres, cela a un impact sur leur vie personnelle, car ils ne peuvent pas planifier leur avenir en toute sérénité.

Le collectif appelle les autorités compétentes, notamment le MINFOPRA et le MINESUP, à prendre des mesures pour accélérer le traitement de leurs dossiers. Ils soulignent que ces retards entravent non seulement leur épanouissement professionnel, mais également le bon fonctionnement de l'administration publique.

L'Espoir d'un Changement

Malgré leur frustration, les membres du collectif gardent espoir qu'en attirant l'attention sur cette question, des mesures seront prises pour résoudre ces problèmes de délais excessifs dans le traitement des dossiers des fonctionnaires. Ils espèrent que leur lettre ouverte sensibilisera l'opinion publique et incitera les autorités à agir rapidement.

La situation de ces fonctionnaires met en évidence la nécessité d'améliorer les processus administratifs et de garantir que les fonctionnaires et agents de l'État reçoivent un traitement équitable et efficace lorsqu'ils soumettent des demandes liées à leur carrière.

« Excellence Monsieur le Ministre d'Etat,

Nous, usagers du Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, venons par la présente dénoncer l'inertie et la lenteur observées dans le processus d'authentification de nos diplômes au sein des Universités d'Etat et grandes écoles du Cameroun.

En effet, nous sommes plusieurs milliers dont la procédure de traitement de nos dossiers de carrières s'est vue bloquée au MINFOPRA depuis plusieurs années, en attente du très fameux "retour d'authentification".

Excellence, comment peut-on justifier qu'un diplôme transmis dans une université ou grande école pour une simple authentification arrive à y passer plus d'un an sans retour ? Est-ce la procédure en elle-même qui est complexe, ou le mécanisme de retour des dossiers traités au MINFOPRA qui fait problème ?

Excellence Monsieur le Ministre d'Etat, comment comprendre que nos universités et grandes écoles ne puissent pas à l'ère du numérique opérer ces retours d'authentification au moyen d'un simple message électronique par e. mail, whatsapp ou encore par Fax ? Après l'enseignant HAMIDOU de regretté mémoire dont le dossier a passé plus de 10 années dans les circuits de traitement du MINFOPRA, Combien de nouvelles vies voulons nous finalement sacrifier avant de nous rendre compte de la gravité de la situation?

Par la présente requête, nous souhaitons attirer votre très haute attention sur cette situation inadmissible, et par la même occasion vous prier Monsieur le Ministre d'Etat, d'instruire aux recteurs d'Universités ainsi qu'aux Directeurs des grandes écoles, de procéder incessamment à l'évacuation complète de tous les parchemins en instance d'authentification dans leurs structures respectives. Car, nous sommes débordés, et ne saurons laisser indéfiniment la situation perdurer sans rien faire !

Sachant compter une fois encore sur votre sens de l'écoute incontestée, nous vous prions d'agréer Excellence, l'expression de notre profond respect », lit-on dans la note du collectif envoyée au ministre.