Les titulaires du Doctorat/Ph.D du Grand Nord, exclus de la phase 2 du recrutement des enseignants dans les universités d’État, expriment leur mécontentement. Réunis au sein d’un collectif, ils annoncent une marche pacifique prévue pour le 21 février 2025 à Ngaoundéré afin de dénoncer les injustices subies lors de cette opération.

Le climat est tendu dans la région du Grand Nord au Cameroun. Le collectif des titulaires de doctorat de cette zone a manifesté sa frustration après les résultats du dernier recrutement dans les universités de Garoua, Bertoua et Ebolowa. Ces recalés accusent les autorités d’avoir favorisé des fonctionnaires déjà en poste, aux dépens de jeunes chercheurs sans emploi, ce qui aurait engendré une profonde indignation au sein du groupe.

Dans une lettre adressée au sous-préfet de Ngaoundéré 1er, les manifestants ont exprimé leur intention d’organiser une marche pacifique pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme des pratiques discriminatoires et injustes. Ils reprochent également l’absence de respect de la règle de l’équilibre régional, un principe essentiel dans les recrutements d’État. « Nous avons été effarés en prenant connaissance des résultats de ce recrutement, tant ils révèlent des injustices sociales inacceptables », explique un membre du collectif.

Les docteurs recalés ne comprennent pas pourquoi des fonctionnaires, pourtant déjà en poste, ont été sélectionnés, alors que le recrutement était censé être destiné aux titulaires de doctorat sans emploi. Ils dénoncent également le fait que certains candidats ayant soutenu leur thèse à peine deux jours avant la clôture des inscriptions ont été retenus, tandis que ceux ayant soutenu depuis cinq ans ont été écartés. Ce traitement inégal a accentué leur sentiment d’injustice.

La marche, prévue pour partir du commissariat central et se terminer aux services du gouverneur, en passant par la place de l’indépendance, se veut une manifestation contre ce qu’ils qualifient de « clochardisation » des jeunes chercheurs du Grand Nord. Ils espèrent ainsi obtenir un recrutement spécial sur une liste additive, qui prendrait en compte leurs revendications et permettrait d’apaiser la situation.