Actualités of Saturday, 13 August 2016
Source: cameroon-info.net
C’est au tour du feu d’un énorme tas de bûches de bois que les ouvriers de la China HirstHighway Compagny se sont réunis le jeudi 11 août 2016 pour émettre des protestations parmi lesquelles «l’affiliation normale des ouvriers à la CNPS, le bon calcul des salaires, l’application de la convention collective du travail, la revue des primes, les infirmeries, la prise en charge des ouvriers en cas d’accident ou bien de maladies professionnelles». Voilà ainsi égrené le chapelet des revendications par Roland Zibi Zibi, Délégué du personnel du pôle 16+500 sur le chantier de construction de l’autoroute Douala-Yaoundé.
Selon Le Messager du vendredi 12 août 2016, ce sont près de 300 ouvriers camerounais, sous le regard indifférent de leurs collègues et patrons chinois (qui, eux, continuent de vaquer à leurs occupations) qui ont observé un mouvement de grève. Ceci parce que «les conditions de travail ne sont pas améliorées depuis trois ans» répètent en chœur les délégués du personnel des 10 pôles de ce chantier, sous le regard des forces de sécurité venu de Yaoundé. En effet, conduits par un commissaire principal, le Groupement Mobile d’Intervention (GMI) était assisté des éléments de la brigade de gendarmerie de Lobo, mais aussi du sous-préfet de la même localité, venu s’en querir de la situation.
Pour le président de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Cameroun (CSTC), Jean Marie Zambo Amougou, cette situation est juste inadmissible. «Jusqu’à présent, nous avons décidé d’organiser ce sit-in pacifique. Nous espérons que nos partenaires chinois vont tout faire pour nous appeler au dialogue, parce que ceci dure depuis le 16 mai dernier, et, depuis que le chantier est lancé», exhorte le président du CSTC.