Histoire vraie ou fausse ? De toutes les façons, le journaliste émérite Edouard Kingue a publié sur la toile le mardi 16 août 2016, une chronique dans laquelle il raconte comment Maurice Kamto, alors militant du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais), espérait succéder au Chef de l'État, Paul Biya, à la faveur de la présidentielle de 2011.
«Personne n’a vu venir Kamto. Il entre au Gouvernement en 2004.

Il manœuvre pendant 7 ans dans l’espoir dit-on de se positionner pour 2011 avec la bénédiction du général Mambou, son parrain dans l’arène du renouveau. Tout s’est tramé au début des années 2000 lorsque Hector-Marie Tchemo, Mambou Deffo Roland et Nganso Sunji sont promus généraux. Une grande fête est organisée à la place de l'indépendance de Bafoussam et aussi à Baham: discours, flonflons et rites traditionnels.

Encadré par le RDPC, Kamto, l’homme de «l’urgence de la pensée», le chantre de «la nécessaire distanciation de l’intellectuel vis-à-vis du pouvoir», est à la manœuvre. Il est même ennobli au village. Il fallait enrôler tout l’ouest Bamileké, dans la perspective du virage manqué de 2011. Mais au grand dam de beaucoup qui s’y sont brulé les ailes - et pas qu’un peu - le prince est toujours là et s’accroche au bastingage… De guerre lasse, Kamto revoit son agenda et démissionne en 2012. Il se dévoile alors dans un plan B… avec le MRC».

Après avoir démissionné du Gouvernement en 2011, le Professeur Maurice Kamto a créé le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) en 2012. En attendant de savoir s’il sera candidat à la présidentielle 2018, son très jeune parti politique a effectué une véritable démonstration de force lors des élections municipales et législatives de septembre 2013.