Actualités of Wednesday, 13 April 2016

Source: cameroon-info.net

Comment Philemon Yang a désavoué son gouvernement

Philemon Yang, premier ministre camerounais Philemon Yang, premier ministre camerounais

Le Premier ministre a limogé le Directeur de l’hôpital Laquintinie, marquant ainsi ses distances d’avec la position officielle du Gouvernement.

Jean II Dissongo n’est plus le directeur de l’hôpital Laquintinie de Douala. Il a été limogé le 12 avril 2016, à la suite d’un décret signé du Premier ministre nommant le Pr Louis Richard Njock, comme nouveau patron de cette formation hospitalière.

La décision de Philemon Yang tombe exactement un mois après le drame de la disparition tragique de Monique Koumatekel. Cette femme porteuse d’une grossesse gémellaire, morte le 12 mars et dont le ventre a été ouvert à Laquintinie devant le regard indifférent du personnel.

Le chef du gouvernement a ainsi tranché à sa manière le débat alors que la famille et le gouvernement ne s’accordent pas toujours sur les circonstances du décès de cette jeune femme. La Nouvelle Expression (LNE) du 13 avril pense que le Pm a désavoué son gouvernement.

En premier, son ministre de la Santé publique. André Mama Fouda qui avait effectué une sortie au lendemain du drame pour rejeté le tort sur la famille, qui de son avis, est responsable de la mort de Koumatekel, qui de son avis, était déjà morte avant d’arriver à Laquintinie.

Lne rappelle à ce sujet que « De même, pour désengager la responsabilité du personnel médical trouvé en place ce jour par les membres de la famille de Koumatekel, le ministre avait vite fait de s’attarder sur la condition précaire qui l’aurait amené dans plusieurs centres hospitaliers. Toutefois sans interroger l’accueil qui avait été réservé à cette famille en détresse ».

Pour emboiter le pas à son collègue, le ministre de la Communication a également effectué une sortie. « Issa Tchiroma, le grand communicateur de la république en séjour à Douala, avait donné une conférence de presse. A côté des questions qui brûlaient les lèvres autour de ce drame, le ministre au cours de cette rencontre avait également écarté la responsabilité du corps médical, pour épiloguer cependant sur les pistes politiques.

Alors que les hommes politiques, comme les millions de Camerounais étaient descendus dans la rue pour dire non à cette horreur, le ministre avait vu dans ce geste qu’aurait fait n’importe quel être humain, de l’instrumentalisation ».

Philemon Yang a donc donné sa position. En totale contradiction avec son gouvernement.