On n’a pas beaucoup avancé dans l’affaire Gervais Mendo Ze, l’ancien DG de la Cameroon Radio Television (de 1988 à 2005), poursuivi pour le détournement présumé de 33 milliards de FCFA en coaction. Plus de neuf mois après l’ouverture, le procès reste bloqué.
L’occasion pour La Nouvelle Expression (LNE), édition du 15 septembre 2016, de rappeler que «la première audience dans cette cause s’est tenue le 8 décembre 2015. A l’entame de la procédure, toutes les parties étaient représentées, sauf une. Le représentant de la CRTV, la principale victime dans cette affaire, est toujours attendu dans la forme prescrite par les textes en vigueur».
La dernière audience a été reportée à la demande des avocats pressentis par la CRTV et dont la constitution n’est pas encore effective. Pourtant, le ministère des Finances et l’État du Cameroun, protecteurs de la fortune publique, ont toujours répondu présents. Malgré cette situation, plusieurs accusés ont déjà été entendus. Notamment l’ancien Ministre de Finances, Polycarpe Abah Abah.
«Il est accusé en coaction avec l’ex-Directeur Général le détournement présumé de la somme de 205 millions FCFA. Selon la défense de l’ancien ministre de l’Économie et des Finances et Directeur des impôts à l’époque des faits, la somme querellée a été entièrement reversée au trésor public. Elle représentait les redevances audiovisuelles (RAD)», écrit le journal.
En attendant, Mendo Ze continue de séjourner à la prison de Kondengui où il est détenu depuis le 12 novembre 2014. LNE souligne qu’ «il est poursuivi pour trois chefs d’accusation; 1/Détournement des deniers publics en coaction de près de 17 milliards FCFA;
2/Détournement des deniers publics en coaction avec Akono Ze Jean-Marie de 15.3 milliards FCFA;
3/Détournement des deniers publics à titre personnel de 600 millions FCFA. Le détournement présumé représenterait des indemnités indues perçues courant 2004, primes de représentation injustifiée, frais d’aménagement de son bureau au ministère de la Communication».
Avec ses coaccusés, il a plaidé non coupable. «Deux accusés, Etogo Mbezele et Alima Priso, sont morts avant l’ouverture du procès», renseigne encore notre confrère.