La carrière criminelle de Kabila, figure emblématique du grand banditisme à Bafoussam, s’est achevée dans un ultime échange de plomb dont il n’aura pas vu la fin du générique.
Fidèle à ses habitudes, l’homme, flanqué de ses fidèles acolytes et armé jusqu’aux dents, avait choisi d’honorer un citoyen du quartier Famla d’une visite nocturne peu protocolaire. En guise de sonnette, c’est la porte d’entrée qui a subi une brutale ouverture façon "coup de bélier surprise".
Mais cette fois, le scénario a connu un rebondissement inattendu : les gendarmes du quartier, postés en embuscade, ont décidé de jouer les réalisateurs d’un western moderne, ouvrant le feu avant même que les visiteurs indélicats ne mettent la main sur leur trésor du jour. Fidèle à son tempérament de dur à cuire, Kabila n’a pas tardé à répliquer, persuadé que la scène se terminerait, comme d’habitude, à son avantage.
Sauf que cette fois, le réalisateur du destin avait prévu un twist tragique pour le chef-bandit : une balle bien placée a mis un point final à son règne de terreur. Contrairement aux héros de films d’action qui survivent à mille balles, Kabila n’aura pas eu droit à une suite. Quant à ses lieutenants, visiblement plus pragmatiques, ils ont préféré prendre leurs jambes à leur cou plutôt que de jouer les martyrs.
Au quartier Famla, la nouvelle a été accueillie avec des youyous et une explosion de joie : l’épilogue de Kabila a été salué comme un véritable happy end par une population soulagée d’être débarrassée de son plus célèbre trouble-fête.
Avec Le Popoli