Des recherches conjointes entre les chercheurs camerounais et français sont lancées depuis le 4 mai au cours d’un atelier.

Le Cameroun possède plus de 400 km de longueur de côtes. Des zones comptant des millions d’habitants. Le pays est donc concerné au premier chef par les dangers des changements climatiques. Notamment l’érosion côtière, les ensablements des ports et les inondations.

C’est dans ce contexte que se tient depuis ce 4 mai 2015 sur le campus à Akwa de l’école doctorale de l’université de Douala, un atelier international de modélisation en océanographie côtière.

Evènement à l’attention des chercheurs de l’Institut universitaire de technologie (Iut) et l’institut des sciences halieutiques (Ish), co organisateurs – à travers l’université de Douala – avec l’Institut de recherche pour le développement (Ird) et d’autres entités camerounaises et françaises.

Et hier le 5 mai, l’atelier a été inauguré par le recteur Dieudonné Oyono et l’ambassadrice de France, Christine Robichon. Inauguration qui avait lieu en même temps que le lancement du projet jeune équipe associée à l’Ird : réponse du Littoral camerounais aux forçages océaniques multi-échelles.

Cette équipe pluridisciplinaire de l’université de Douala a été retenue au terme d’un concours lancé en 2014 par l’Ird, mettant en compétition 42 candidatures issues des quatre coins du globe. Et pendant trois ans, le programme des Camerounais sera soutenu à hauteur d’environ 33 millions F.

Au bout de cette période, ces chercheurs seront intégrés dans le réseau régional des laboratoires océanographiques des pays du Golfe de Guinée. Et la formation qui se tient en ce moment à Douala, ce jusqu’au 9 mai prochain, est le résultat d’un accord-cadre de coopération scientifique et technique en avril 2014 entre l’université de Douala et l’Ird, comme l’a rappelé Dieudonné Oyono.

Christine Robichon, insistant sur l’adhésion des populations pour une efficacité de la lutte contre les changements climatiques, a salué l’exposition « océans et climats » en cours sur le campus. Toujours dans le même sens, une conférence-débat a eu lieu hier mardi à l’Institut français de Douala. Le thème : océans et climats, la ville de Douala est-elle menacée par la montée des eaux de l’océan Atlantique ?