Richard Ebalé Adjomo répond de sa gestion à la tête de la commune de 2007 à 2013.
L’étau se resserre autour du maire de la commune d’Efoulan, située à 30 km d’Ebolowa par Lolodorf. Richard Ebalé Adjomo répond de sa gestion à la tête de la commune lors de son mandat de 2007 à 2013. La semaine dernière, il a déféré à une convocation du Tribunal criminel spécial (Tcs), pour des motifs encore inconnus.
Toutefois, des sources révèlent que le mis en cause croupit sous le poids d’une pile de plaintes déposées contre lui en plus du Tcs, au contrôle supérieur de l’etat, à la Conac et à la présidence de la République par sa majesté Paul Célestin Mvem, chef du village Ma’an Menyin Essawo et conseiller municipal à Efoulan. Le plaignant accuse le maire d’avoir détourné courant 2009, une somme de plus de 300 millions FCFA destinée à l’électrification de quatre localités du canton Ngonebok-Abo’o Ntomba, sur une distance de 22 km. en 2010, l’accusé aurait une fois de plus distrait 200 millions FCFA pour l’extension dans le même canton du réseau électrique sur une distance de 15,5 km de moyenne tension et 6,05 km de basse tension.
L’autre dossier qui accable le maire Ebalé Adjomo reste, à en croire nos sources, la plainte déposée en décembre 2010 au tribunal administratif d’Ebolowa par l’entreprise K. Business Research & Co. Cette société réclame au maire Ebalé le paiement d’une somme de 28 millions FCFA pour l’exécution du marché de construction d’un réseau d’adduction d’eau potable dans cinq villages du groupement Mekoto a Jaman.
Consensus
Il se dit que ce projet qui a bel et bien été réceptionné par l’édile d’Efoulan, n’a duré que le temps d’une rose. Bien plus, souligne une source interne à la mairie, l’ensemble des équipements (poteaux, câbles et transformateurs), du projet d’électrification mentionné en sus jonche le sol depuis des lustres. En plus de ces scandales financiers, et de son bilan jugé négatif par sa tutelle (le préfet de la Mvila notamment), les informations à notre disposition indiquent que la commune d’Efoulan était endettée à hauteur de 83 millions FCFA à la fin de son mandat en 2013.
C’est la somme de ces griefs qui aurait amené le ministre de l’enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo à exiger la disqualification de sa candidature à sa propre succession. Mais bénéficiant du soutien de feu sénatrice Delphine Medjo et de l’honorable Jean Jacques Zam, il profitera du consensus pour conserver sa casquette de conseiller municipal. Depuis lors, les relations entre m. Ebalé et son successeur Emmanuel Claude Abolo Biwolé, ne sont pas au beau fixe.
Les deux hommes ont entretenu l’une des cohabitations les plus tumultueuses jamais vécues dans une commune de la Mvila. Certaines mauvaises langues l’avaient pour ce motif accusé d’avoir précipité le décès d’Abolo Biwolé survenu au mois d’avril dernier. Son élection orientée par la délégation départementale permanente du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) pour la Mvila en vue de la succession de son adversaire s’est d’ailleurs déroulée dans un climat particulièrement tendu.
L’exécutif communal d’Efoulan étant divisé en deux camps, Paul Célestin Mvem, qui passe pour être son adversaire le plus farouche de la faction acquise à la cause du défunt maire, n’a fait que réchauffer les dossiers noirs du premier mandat de m. Ebalé à la tête de la mairie.