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Actualités of Saturday, 20 July 2024

Source: www.camerounweb.com

Communiqué du Préfet de Mfoundi : de nouvelles révélations sortent, le journal Le Monde casse tout

Emmanuel Sadi Emmanuel Sadi

Le 18 juillet, René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement camerounais, a fermement dénoncé « la montée des propos injurieux contre les institutions et ceux qui les incarnent » en vue de l'élection présidentielle de 2025. Dans un communiqué diffusé par la radio d'État, Sadi a rappelé que la liberté d'expression « ne saurait donner à quiconque la latitude d’attenter aux institutions de la République, ni à l’honorabilité de celles et ceux qui les incarnent, au premier rang desquels [le président] Paul Biya ».

Le ministre a condamné les « écarts de langage » de certains citoyens, y compris des leaders de partis politiques ou d'opinion, appelant à la « retenue ». Il a également assuré que le Cameroun, sous la présidence de Paul Biya, 91 ans, depuis quarante-deux ans, « se veut une démocratie et un État de droit » où « les Camerounais peuvent s’exprimer sans aucune contrainte ».

Pour le journal Le Monde, ces déclarations interviennent après la publication, le 16 juillet, d’un arrêté par le préfet du département du Mfoundi, qui menace « d’une interdiction de séjour dans le département (…) toute personne qui outrage dangereusement les institutions ou celui qui les incarne ». Cette mesure a suscité une vive polémique, certains y voyant une entrave aux libertés publiques.

Le pouvoir de Paul Biya est souvent accusé par les ONG internationales de réprimer l’opposition. Début juillet, Human Rights Watch (HRW) s’est inquiétée de l’arrestation de l’artiste Aboubakar Siddiki, alias « Babadjo », pour « perturbation de l’ordre public, manifestation et discours de haine ». Il venait tout juste de recouvrer la liberté après une peine de trois mois de prison pour avoir insulté un gouverneur local.

En mars, HRW avait dénoncé la répression du pouvoir camerounais contre l’opposition, après que le gouvernement avait déclaré illégal le regroupement de ses principaux partis dans deux plates-formes. À l'approche de l'élection présidentielle de 2025, ces tensions soulignent les défis auxquels le Cameroun fait face en matière de liberté d'expression et de respect des droits démocratiques.