Lors de l’audience du 10 février dernier, le conseil du notaire est parvenu à obtenir du juge le rejet de certaines pièces présentées par l’accusation. Pour Me Saskia Ditisheim il y a lieu d’être optimiste quant à l’acquittement de son client.
Me Saskia Ditisheim l’avocate suisse du notaire Abdoulaye Harissou se dit optimiste quant à l’acquittement de son client. Car à l’audience du 10 février 2017, le juge a rejeté certaines pièces présentées par l’accusation. Dans l’édition du 13 février 2017, le quotidien Le Jour rapporte l’échange avec l’avocate d’Abdoulaye Harissou qui répond d’actes de complicité, d’assassinat de détention illégale d’armes de munitions de guerre, d’outrage au Président de la République devant la justice camerounaise.
Parlant de ce que ce rejet de certaines pièces de l’accusation représente du point de vue juridique, l’avocate déclare «le juge a appliqué la loi et a écarté du dossier des preuves recueillies par la Dgre qui n’est ni un agent, ni un officier de la police judiciaire et qui n’est en aucun cas habileté à mener une enquête préliminaire. Le juge ne pouvait pas prendre en compte les auditions de la Dgre pour ce motif déjà et de surcroît parce que mon mandat et M. Sidiki ont été soumis à une contrainte physique et mentale et ont été détenus dans des conditions inhumaines et dégradantes pendant un mois. Ils sont restés incommunicado sans l’assistance de leurs avocats. C’est contraire à un Etat de droit, au code de procédure pénale et aux traités internationaux signés et ratifiés par le Cameroun. Sous la contrainte on a extorqué des déclarations à Sidiki pour lui faire dire que Harissou est le commanditaire des attaques de Gbiti et de Oundjiki. Ce ne sont pas seulement ces auditions qui ont été rejetées mais également d’autres éléments tels que les ordinateurs, les Cds et les Dvds. Je dirais qu’on a gagné une bataille».
Pour rappel à l’audience du 18 janvier dernier, le Ministère public a présenté à la cour une vidéo qui montre le mis en cause prenant connaissance d’un document dénommé «plan de déstabilisation». Cette audience avait été consacrée à la diffusion de ladite vidéo. Les conseils du notaire Abdoulaye Harissou avaient donc demandé aux juges de rejeter ces éléments. Ils ont donc eu gain de cause.