Une enquête menée par la Police judiciaire met en lumière des zones d'ombre dans la gestion de Samuel Eto’o, alias Dadis Camara, président de la FECAFOOT. Les récents événements entourant la cérémonie du Ballon d’Or ont suscité des soupçons, et cette affaire prend désormais une tournure inquiétante.

L'enquête se concentre particulièrement sur Benjamin Pondy, directeur de la Communication et du Marketing à la FECAFOOT, détenteur de contrats confidentiels, notamment avec One All Sports, dont le contenu demeure mystérieux.

Les autorités ont sollicité ces contrats auprès de Samuel Eto’o, mais celui-ci renvoie les enquêteurs vers Benjamin Pondy, affirmant que c’est ce dernier qui en est responsable. Toutefois, Pondy déclare que ces documents ont été égarés lors d'un prétendu cambriolage à la FECAFOOT, invoquant un vol d'ordinateur.

Les constatations préliminaires sur place contredisent la version du cambriolage avancée par Pondy, aucune trace d'effraction n'ayant été trouvée dans son bureau. De plus, d'autres employés de la FECAFOOT affirment ne pas avoir été informés d'un éventuel vol dans le bureau de Pondy.

Ces éléments alimentent les suspicions autour de Samuel Eto’o, notamment au moment où ses tentatives de médiation avec le président Paul Biya semblent échouer. La dette de 2,7 milliards contractée auprès de l’État agace le président, Eto’o prétendant avoir largement contribué au pays pour justifier cet emprunt, provoquant l'ire du ministère des Finances.

La situation délicate de Samuel Eto’o se complique davantage face à des enquêtes pointant des incohérences dans ses déclarations et soulevant des interrogations sur la gestion des fonds et des contrats au sein de la FECAFOOT. Un moment crucial pour le football camerounais et la réputation de l'emblématique attaquant.