Me Claude Assira en sait un peu plus sur le sort réservé aux leaders des séparatistes anglophones arrêtés au Nigeria et ramenés au Cameroun en janvier 2018. Le conseil des autres activistes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest encore en jugement a rapporté à Radio Equinoxe le 28 juin 2018 que certains de ses collègues lui ont appris qu’ils étaient allés les voir afin qu’ils puissent mieux s’organiser pour le relais judiciaire. Me Assira explique qu’il n’a pas eu l’occasion de rencontrer les prisonniers sécessionnistes pour des raisons administratives et de disponibilité. Il a déclaré qu’il ne souhaite pas dire où ils sont enfermés à du stade où l’affaire est, mais a précisé qu’ils sont au « lieu habituel de placement en garde à vue ».
A la question « ont-ils été torturés ? », Claude Assira a eu cette réponse : « Pas du tout ! Il ne nous a pas semblé en tout cas. Il faut dire qu’ils sont là depuis un peu plus de cinq mois. Il ne nous a pas semblé au vu des compte-rendus qui nous ont été faits et jusqu’à présent, qu’ils aient subi des sévices corporels de quelque nature que ce soit. »
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Sur leur état d’esprit il dit qu’au moment de rencontrer leurs avocats « ils ont plutôt donné l’impression d’être résignés, relativement sereins. Beaucoup d’entre eux connaissent déjà un peu le processus, ce qui va se passer. Donc n’attendent pas grand-chose même s’ils ne semblent pas être en mesure de porter sur eux le poids des accusations qui sont faites sur eux ».
Pour Me Assira les accusations de terrorisme et sécession sont parmi les infractions qui pourraient leur être imputées. Il fait cette supposition parce qu’elles ont figuré dans les deux premières vagues de procès des contestataires anglophones.
Le juriste déplore le non respect de la procédure en la matière par les autorités judiciaires. Il fait allusion au délai de la garde à vue des suspects « pas très clair » qui était renouvelé tous les 15 jours depuis leur rapatriement juste parce qu’il n’existe pas un délai précis.
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Claude Assira affirme que selon ceux qui ont rendu visite aux détenus, au terme de la phase de recherche police gendarmerie le dossier va être transmis au tribunal et l’on devrait fixer dans les prochains jours les dates de début d’audiences de leur procès.