En attendant la reprise le 29 avril prochain du procès de l’affaire Martinez Zogo, la rédaction de CamerounWeb vous propose un extrait du rapport de la commission mixte de la police et de la gendarmerie qui avait auditionné les principaux suspects.

Les bourreaux de Martinez Zogo ont raconté dans les moindres détails comment ils ont préparé puis exécuté la torture du journaliste d’Amplitude Fm. Le plan initial des éléments de la DGRE serait de bruler vif Martinez Zogo si on tient compte des éléments achetés expressément pour le « traitement » du journaliste. Il y avait de l’essence en plus de la corde et autres. Un des membres du commando explique pourquoi il a avait sodomisé Martinez Zogo avec un câble. Il voulait dit-il, lui faire fermer les jambes afin de le ligoter.

De la confrontation entre les suspects, afin de déterminer le rôle joué par chacun d'eux dans la réalisation des faits, notamment au sujet des violences infligées à la victime. Il ressort que l'Adjudant-XXXX était le Chef du commando, subdivisé en trois équipes, à savoir une pour la filature et deux opérationnelles.

Il est celui à qui le LCL DANWE a confié la charge d'acquérir le matériel du traitement de la cible» (cagoules, essence, bâton flexible, farine, huile de palme et corde). Le Chef du commando avait également la responsabilité de notifier à la cible l'objet de la mission.

XXX est celui qui avait pris la cible par les cheveux pour le sortir de la voiture. Ensemble, ils ont brutalement déshabillé la victime. Il lui a versé de l'huile de palme et la farine sur le corps, l'a roué de coups avec un câble flexible de 5 Cm de diamètre selon ses déclarations. Il a soutenu lui avoir introduit ledit câble dans l'anus pour l'obliger à fermer les jambes afin de le ligoter. Il a enfin affirmé que le nommé XXX était chargé d'entailler l'oreille de la cible conformément aux consignes du LCL DANWE.

Le nommé XXXX a déclaré avoir également roué la victime de coups à l'aide d'un câble électrique ramené de son domicile. Qu'il a ligoté la victime à l'aide d'une ficelle de couleur jaune, qu'il est monté sur ses jambes et qu'à la suite, la victime a crié « il a cassé ma cheville ».

Le nommé XXX a affirmé avoir contribué à déshabiller brutalement la victime se souvenir des violences exercées sur le défunt. Qu'il a arrêté la main de XXX constatant que les violences exercées sur la victime étaient de trop…