Des sources qui se veulent anonymes, prétendent que l’évêque de Bafia, outre la lettre qu’il aurait adressée au Nonce apostolique pour le Cameroun et la Guinée-Equatoriale, aurait aussi le soir de sa disparition, été en possession de documents « graves » à remettre à l’archevêque de Yaoundé.
Depuis la sortie des eaux de la Sanaga vendredi dernier de la dépouille de Mgr Jean-Marie Benoit Balla, un faisceau de curiosités, entoure encore le mystère de sa mort. Mgr Piero Pioppo (en fin de mission), Nonce apostolique, après l’article publié par votre journal, a démenti avoir reçu de l’évêque de Bafia, une lettre le 29 mai 2017, soit deux jours avant sa disparition.
Seulement, l’information pourtant donnée au conditionnel par Camer.be, trouve un écho favorable parmi les milieux même huppés, mais qui se veulent d’ordinaire des cimetières de lourds secrets.
Pour autant, les Hommes de média, pour ce qui apparait comme un crime de trop pour qu’une plume soit bâillonnée, ne lâchent pas du lest. L’on apprend alors que quelques jours avant la virée nocturne du 30 au 31 mai qui l’a conduit à la mort, Mgr Jean-Marie Benoit Bala, aurait tenu une réunion dans son diocèse avec prêtres et Sœurs.
Et selon cette thèse, le prélat, aurait alors pour un certain nombre de choses avec lesquelles il n’était pas d’accord, fait part à l’assistance, de son intention de démissionner de l’Eglise catholique.
D’autre part, des langues venimeuses subodorent que dans sa nuit mouvementée, Mgr Jean-Marie Benoit Bala, en partance pour Yaoundé, aurait été porteur de documents « lourds » à remettre à Mgr Jean Mbarga, archevêque métropolitain de Yaoundé.
Une hypothèse qui trouve crédit par l’étrange position de la voiture de marque Prado du prélat, laquelle selon des témoins, regardait en direction de Bafia, comme pour dire que l’évêque (qui du reste aurait reçu un coup de fil à 23 heures), avait déjà effectué son voyage de la capitale, et était alors sur le chemin retour. Dans la même veine, l’on avance que la dernière lettre, Mgr Jean-Marie Benoit Bala, devait être remise au préfet du Mbam et Inoubou, dans la matinée du 31 mai.
Seulement, comme il est connu de tous, le clergé catholique, est réputé pour être aussi muet qu’une carpe. Ce qui selon certains, explique naturellement que tous ces hauts responsables catholiques à qui des lettres auraient été données, le balaient du revers de la main.
Au moment les enquêtes sont en cours pour déterminer les causes de la mort de Mgr Jean- Marie Benoit Bala, beaucoup d’incongruités et curiosités, brouillent toujours (à dessein ?), la piste de la Vérité.