Actualités of Tuesday, 22 May 2018
Source: actucameroun.com
Clément Mboussi Onana a été approché par le quotidien Mutations, pour s’exprimer sur les questions relatives aux problèmes de défense et sécurité nationales du Cameroun.
Le Colonel à la retraite que présente Mutations dans son édition du 23 mai de l'an dernier comme l’un des premiers experts du renseignement militaire camerounais questionné entre autres sur la garde présidentielle déclare «le fait que la garde présidentielle soit équipée plus que les autres forces, ça c’est un choix politique.
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J’ai seulement dit dans mon ouvrage que les expériences vécues nous ont montré que ce genre d’unité n’a jamais sauvé celui qui en est l’auteur ou le géniteur. J’ai cité des exemples en Afrique : Blaise Compaoré avec le Régiment de la sécurité présidentielle, Mouammar Kadhafi avec les Amazones, le Maréchal Mobutu avec sa Division spéciale présidentielle etc. Cela n’a jamais résolu le problème au contraire».
Parlant de la crise anglophone et des accusations qui avaient été portées contre les services de renseignement sur le fait de n’avoir pas su anticiper ladite crise, le Colonel à la retraite auteur de plusieurs ouvrages à l’instar de «6 avril 1984 autopsie d’un échec» déclare «la crise des deux Régions m’a trouvé aux Etats-Unis donc je l’ai vécue là-bas., Je ne sais donc pas si les services de renseignement se sont attelés pour dire au Chef de l’Etat : «attention il y a quelque chose qui se prépare». Je ne peux pas répondre de manière précise. Je ne suis plus en activité. Je regarde ces choses-là de loin».
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A la question de savoir si la crise anglophone n’est-elle pas une crise du renseignement prévisionnel au Cameroun, le Colonel Clément Mboussi Onana répond «d’abord vous devez savoir que le renseignement ne regarde pas les trois armées. Cela regarde la police et la gendarmerie. La police doit tous les jours adresser un bulletin de renseignement quotidien au Chef de l’Etat. Au temps où j’étais en service cela se faisait. Donc si la police et la gendarmerie s’étaient activées peut-être elles auraient intercepté des informations. Peut-être ces services ont découvert des choses et les ont dites au Chef de l’Etat. Maintenant s’ils ont dit au Chef de l'Etat ce qui se préparait, qu’est-ce qu’il a fait ?».