Des sources proches du palais d’Etoudi révèlent que 4 chefs d'Etat devaient se rendre à Yaoundé au cours des huit derniers mois et rencontrer le président Biya, mais ces visites ont été constamment annulées.

Ces sources ont en outre souligné que la principale raison de l'annulation de ces visites était l'état de santé de Biya qui s'est détérioré. Parmi les chefs d'Etat ayant décidé d'annuler leurs visites au Cameroun figuraient le président ivoirien Ouattara, le président Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville, le président Obiang Nguema de Guinée équatoriale et le chef de l'Etat de la République du Niger.

Etoudi aurait également interrompu un processus de lobbying pour une visite du président français Emmanuel Macron au Cameroun. Cependant, un certain nombre de dirigeants mondiaux ont visité le Cameroun, principalement des présidents africains dont le président de la République du Tchad, Idris Deby et le président sénégalais.

Biya a également rencontré le chef de la direction de la Banque africaine de développement ainsi que le chef d'État italien récemment à Yaoundé. Les analystes politiques Camerounais ont déclaré que le maintien du pouvoir de Biya au pouvoir malgré sa santé en difficulté est la preuve que Paris et le leadership militaire dominé par la francophonie sont en train de trouver une alternative qui apaiserait tous les partis politiques, y compris les Camerounais du Sud

Biya est arrivé à la présidence le 6 novembre 1982 et a été réélu après la tenue de nombreuses élections présidentielles contrefaites et ses partisans se préparent à un autre mandat lors des élections de 2018.

Biya a apporté des modifications constitutionnelles qui lui accordent le droit de se présenter à des conditions présidentielles successives, après que le texte précédent de la Constitution limite le nombre d'alliances à seulement deux.

Biya a été vu pour la dernière fois à la réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York. Il est resté dans un hôtel cinq étoiles Intercontinental en Suisse d'où il reçoit un traitement pour le cancer de la prostate. Nous avons rassemblé qu'il a perdu sa capacité à parler. L'état de sa santé a incité certains personnages clés au sein de son parti au pouvoir de la CPDM à demander qu'il se démissionne mais ces appels n'ont pas été répondu.