Va-t-on vers un report de l’élection présidentielle de 2018 ? La question mérite d’être posée à la lumière de certaines révélations faite par le journal Emergence dans sa parution de ce lundi.

Selon le quotidien, des proches collaborateurs du Chef de l’Etat Paul Biya ainsi que plusieurs cadres du RDPC estiment risquée l’organisation d’une élection présidentielle dans le contexte actuelle marqué par le durcissement de la crise anglophone et des velléités de partition du pays.

D’après le journal, une frange du RDPC se basant sur l’âge avancé de Paul Biya avait suggéré il y a quelques temps l’organisation d’une élection présidentielle anticipée. L’idée aurait été vite battue en brèche par le premier responsable du parti qui aurait préféré s’en tenir au calendrier initial. Une décision que plusieurs cadres du RDPC regretteraient avec la situation actuelle selon le quotidien Emergence.

Si un éventuel report du scrutin de 2018 se murmure dans les rangs du RDPC, du côté de l’opposition également on est de plus en plus dubitatif sur la tenue de la présidentielle en 2018 dans le contexte actuelle du Cameroun.
Intervenant en juillet dernier sur la CRTV, le député du SDF et vice-président de l’Assemblée Nationale Joseph Mbah Ndam a jugé inapproprié l’organisation d’une élection présidentielle en 2018 alors que « deux régions du Cameroun sont en état de crise ».

Pour rappel quatorze (14) leaders politiques se sont déjà déclarés candidats à ce scrutin prévu initialement pour 2018. Le président Paul Biya ne s’est pas encore prononcé sur sa candidature mais plusieurs indiscrétions le voient déjà candidat à sa propre réélection.