• Amougou Belinga était à l’anniversaire de Paul Biya

• Son attitude a déplu aux élites du Sud

• La réaction fut violente

La présence de Jean Pierre Amogou Belinga à Sangmélima pour célébrer le 89ème anniversaire de Paul Biya n’a pas été du goût des élites du Dja et Lobo. L’homme d’affaires en froid avec ses parents depuis ses déclarations insultantes de 2021 a cependant été reçu comme un prince par Mgr Christophe Zoa. L’attitude de l’évêque a déplu aux dignitaires de la localité qui ont livré l’évêque à la vindicte populaire. Les élites du Sud se sont senties humiliées une nouvelle fois par Amougou Belinga. Elles qui avaient déjà été traitées de paresseux foncièrement mauvais ont mal digéré le ‘’bling bling’’ d’Amougou Belinga durant la cérémonie réservée à Paul Biya. Il n’en faut pas plus aux barons du régime pour décider de réactiver les poursuites judiciaires contre ce dernier. Le journal Essingan qui a mené une enquête sur le sujet révèle la haine que les élites du Sud ont pour le Zomloa des Zomloa.

‘’Pour un anniversaire du chef de l'Etat, c'est tout le gratin politico-administratif avec toute la grande élite du Dja et Lobo en particulier et du Sud en général qui s'est donné rendez-vous à cette grande messe où le chef de l'Etat s'est fait représenter par le Directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo. L'ordinaire des lieux, Mgr Christophe Zoa aurait-commis un crime de faire la belle aux étrangers venus à cette célébration dont Jean Pierre Amougou Belinga connu comme un grand donnateur dans la construction de cette gigantesque chapelle rien à voir avec celle d'Akon où il fut reçu à Sangmélima?’’, lit-on dans le journal.

A défaut de s’attaquer publiquement à Jean Pierre Amougou Belinga, ces cadres du Sud ont décidé de rendre la vie dure à l’évêque Zoa. Il fut humilié, vilipendé au point où le prof Claude Bekolo, président délégué du conseil pour les affaires économiques du diocèse de Sanguélima, également élite du Sud, soit obligé de faire une sortie pour recadrer ses frères. '' Comment est-il possible de s'attaquer aussi brutalement, lamentablement et grossièrement à un ministre du Christ , serviteur quelconque, ouvrier ayant volontairement tout abandonné pour servir bénévolement le département. Fils et filles du Dja et Lobo comment fais vous pour en arriver là? Où est passé la honte, l'esprit critique, le sens du discernement? Avez-vous perdu la raison?’’, a-t-il déploré

Malade

Le président du groupe l’Anecdote va mal. Amougou Belinga selon plusieurs sources concordantes est gravement malade. La situation de l’homme d’affaires serait très inquiétante. D’autres sources évoquent d’ailleurs l’évacuation du patron de Vision 4 vers un pays occidental. Pour l’heure, aucune source médicale ne s’est prononcée sur le mal dont souffre Amougou Belinga mais selon des indiscrétions, il s’agirait en partie de sérieux problèmes psychiques.

En attendant que la médecine fasse ses preuves, les spiritualistes, s’invitent dans le débat. L'évêque de l'église catholique apostolique du Cameroun, Mgr Serge Donatien Abeng Mbarga a ordonné 30 jours de messes, neuvaines et rosaires pour le Zomloa des Zomloa. Ces invocations ont pour but de faire couvrir Amougou Belinga du ''manteau d'innocences du seigneur'', de le rendre ''invisible aux yeux de l'ennemi tant visible qu'invisible'' et de l'aider à avoir ''gain de cause dans tous ses combats''.

L’heure serait grave selon l’homme de Dieu qui a déclaré une situation d’urgence. ‘’Compte tenu de l'urgence de cette neuvaine, j'attache du prix à la régularité de la prière chaque jour des 17h précises, question de maintenir l'union de prière dans une même communion d'esprit’’, conclut l’évêque.

Enrichissement frauduleux

Amougou Belinga n’a pas que des problèmes de santé. Il est visé par une enquête ordonnée par la présidence de la République qui pourrait l’emporter. Le président de la République instruit le chef de la gendarmerie d’investiguer sur le cas Amougou Belinga après avoir reçu une note anonyme décrivant les manouvres de l’homme d’affaire et son mentor, Louis Paul Motaze.

‘’ Ces résistants détracteurs de vote politique économique ont donc décidé de bloquer et de contrôler la ligne 94 et ont imposé au Minepat la personne de monsieur Jean-Sylvain Mvondo. A partir de ce monsieur, ils contrôlent tous les engagements naturellement à leur profit. C'est ainsi que se met en place cette vaste opération de spoliation des fonds publics. Vous comprendrez dès lors Excellence monsieur le président de la République, comment monsieur Amougou Belinga s'est constitué une fortune colossale au point de narguer les Camerounais et nos institutions’’, révèle le document.