La Chambre pénale d'appel et de révision de Genève a confirmé la culpabilité de six gardes du corps du président camerounais Paul Biya pour l'agression d'un journaliste de la RTS en 2019. L'incident s'est déroulé devant l'Hôtel Intercontinental à Genève, où séjournait le président camerounais.

Les agents de sécurité avaient été initialement condamnés en première instance pour avoir agressé le journaliste Adrien Krausse, causant des blessures légères. En appel, la Chambre pénale a confirmé ces condamnations, avec une légère modification pour l'un des prévenus. Les peines pécuniaires avec sursis prononcées en première instance ont également été maintenues.

L'affaire avait soulevé des questions diplomatiques, atteignant même le Tribunal fédéral suisse. Les gardes du corps avaient plaidé l'immunité, mais cette défense avait été rejetée par les juges du Tribunal fédéral. Ces derniers ont estimé que les agents n'avaient pas agi ce jour-là pour assurer la sécurité de Paul Biya, mais avaient plutôt agressé le journaliste pendant qu'il couvrait un rassemblement devant l'hôtel.

Suite à l'incident, le ministère suisse des Affaires étrangères avait convoqué l'ambassadeur du Cameroun à Berne pour exprimer son désaccord face à de tels incidents et souligner l'importance du respect de la liberté de la presse. L'affaire avait suscité des protestations de la part de la Confédération suisse, mettant en avant l'importance du respect des principes de la liberté de la presse.