Qui va représenter le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), à l’élection présidentielle de 2025 qui se profile ? Bien devin celui qui peut répondre. On peut néanmoins supposer, vu l’allure que prennent les choses et les forces en présence.

Paul Biya, sauf improbable retournement de situation à la dernière minute, ne devrait pas se représenter pour un énième mandat à la tête du pays. Il ne l’envisagerait pas.

Le président de la République est vieux, souffrant et fatigué. Son fils Emmanuel Franck Biya qui a la fougue de la jeunesse et le soutien nécessaire au sein du parti, pourrait en devenir le guide. Le cas échéant, il aurait la lourde responsabilité de reprendre les choses là où son père les laisserait.

Non pas sans heurts. Personne ou pratiquement tout le monde ne veut de cette succession père-fils qu’on voit comme anticonstitutionnel et donc sapant la volonté du peuple souverain à choisir son dirigeant. Mais au palais d’Etoudi, c’est à peine que les décideurs arrêtent leur caravane à l’écoute des aboiements du chien.

Le choix du RDPC, on le connaîtra bientôt. Le parti va, à un moment ou à un autre, lever le voile sur son représentant officiel à la bataille électorale de 2025. Dans le camp d’en face, Maurice Kamto, Me Christian Bomo Ntimbane, Serge Espoir Matomba, Cabral Libii, Joshua Osih Nambangi (s’il est validé), etc. devraient eux aussi prendre part à la partie.

Nous avons appris il y a quelques instants que Paul Biya a instruit les préparatifs du congrès du RDPC : « À l’approche de la présidentielle 2025 dont certains conseillers du chef de l’État Paul Biya suggèrent qu’elle soit anticipée pour se tenir en 2024, Paul Biya a instruit le secrétaire général du Comité central du RDPC, Jean Nkuete de préparer la tenue de cette réunion ».

De fait, « Jean Nkuete a dès lors instruit les responsables du parti de l’organisation des séminaires en vue des préparatifs de cet événement. Des missions seront par ailleurs déployées sur le terrain (…). La présidence de la République examine actuellement l’idée d’une élection présidentielle anticipée qui devrait se tenir en fin d’année 2024 et une modification de la Constitution au plus tard en mars 2024 », nous apprend la source.