Un conflit éclate au sommet de l’État camerounais entre deux figures clés du régime de Paul Biya : Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, et Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence. Leur différend porte sur le contrôle de la collecte des taxes dans le secteur très lucratif des jeux en ligne, un marché estimé à plusieurs milliards de FCFA.

Atanga Nji, se prévalant de la loi qui fait de son ministère la tutelle administrative des sociétés de jeux, a attribué le marché à Intouch, une fintech sénégalaise, sans appel d’offres ni décret officiel. Cette décision unilatérale a suscité l’ire des opérateurs du secteur, qui dénoncent une taxation « confiscatoire » et une méconnaissance du contexte local par Intouch.

Face à cette initiative, Ferdinand Ngoh Ngoh est monté au créneau, invoquant des « hautes instructions » du président Biya pour privilégier In-Soft, une société hongkongaise expérimentée dans la supervision des données numériques. Malgré les injonctions du secrétaire général, Atanga Nji a persisté dans sa démarche, défiant ainsi l’autorité de son ancien allié.