• Vision 4 n’a pas dit toute la vérité sur l’affaire Mvogo
• Amougou Belinga a fait des propositions à dame Mvogo
• Le PDG du groupe l’ANECDOTE implique Fame Ndongo dans l’affaire
Le Journal Kalara généralement bien introduit dans les cours et tribunaux du Cameroun fait de nouvelles révélations sur l’attitude d’Amougou Belinga lors de la confrontation avec Emilienne Mvogo, la responsable du centre régional des impôts de Yaoundé. L’homme d’affaires qui accuse une dizaine de cadres de la DGI de concussion, abus de pouvoir et trafic d'influence se serait targué de bénéficier de l’appui d’un un puissant ministre de Paul Biya. « L'homme d'affaires dit avoir bénéficié de l'appui de Charles Ndongo et du commissaire divisionnaires Oko Petis du TCS dans ses démarches », révèle le journal.
Fame Ndongo, au-delà de son titre de ministre de ministre, est l’un des rares barons du régime qui a encore la confiance de Paul Biya. Ce dernier entretient des relations particulières avec Paul Biya depuis les bancs. C’est encore lui qui aurait appris au chef de l’Etat les rouages de la communication en public.
« Pendant de nombreuses années, il reste dans l’ombre. Cette position lui permet de se familiariser avec le système Biya, mais aussi d’y apporter sa touche. On lui attribue des passages de certains discours présidentiels. Ses proches rapportent qu’il aurait appris au chef de l’État à se servir d’un prompteur lorsque la télévision a débarqué au Cameroun, en 1985. « Il comprend le président. Il est capable de satisfaire ses attentes sans qu’il ne lui donne de consignes », glisse un habitué du palais. Jacques Fame Ndongo ne confirme ni n’infirme, tant que cela contribue à bâtir sa réputation de « serviteur du chef de l’État » », révèle Jeune Afrique
Kalara est également entré en possession des conversations Whatsapp entre Jean-Pierre Amougou Belinga et dame Emilienne Mvongo qui séjourne depuis une semaine à la prison centrale de Kondengui. Le président Directeur Général du groupe l’Anecdote a fait des « offres indécentes » au cadre de la Direction Générale des Impôts chargée de recouvrer les 17 milliards de dette du consortium.
Révélations de Jeune Afrique
Selon les révélations du magazine Jeune Afrique, la confrontation entre Jean-Pierre Amougou Belinga et ce cadre de la Direction Générale des Impôt n’a pas été riche en preuves. Le patron du groupe l’ANECDOTE dont les médias se targuent de détenir des preuves contre Émeline Mvogo , n’a pas été en mesure de sortir les éléments compromettants tant attendus.
« Toujours prompt à médiatiser ses conflits, Belinga avait annoncé détenir des éléments de preuve susceptibles d’étayer ses accusations contre cette inspectrice des impôts. Pourtant, selon nos informations, l’homme d’affaires n’a produit ni document ni image attestant d’une remise d’argent en espèces. Les deux témoins cités par le plaignant, le directeur administratif et financier et le conseiller fiscal du groupe, n’ont pu lui venir en aide. Ils ont dit n’avoir assisté à aucune transaction », relate Jeune Afrique qui explique que le juge s’est uniquement basé sur des « indices » pour ordonner un mandat de dépôt contre Émeline Mvogo accusée de « concussion, abus de pouvoir et trafic d’influence »
« C’est donc parole contre parole. Celle d’Amougou Belinga, proche des ministres Louis-Paul Motaze (Finances) et Laurent Esso (Justice), contre celle d’Émeline Mvogo, fonctionnaire missionnée par Modeste Mopa Fatoing, le directeur général des impôts (DGI), réputé proche de Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence. En l’absence d’éléments de preuve, la juge s’est donc fondée sur des « indices » pour placer la fonctionnaire sous mandat de dépôt », détaille le journal.
Contrairement aux informations relayées par Vision 4, une chaîne de télévision appartenant à Amougou Belinga, la confrontation n’a pas vraisemblablement pas été en faveur du patron du groupe l’Anecdote. Les charges retenues contre dame Mvogo ont d’ailleurs été revue au grand étonnement de tous.
« Fait troublant, cependant : dans la décision de mise sous mandat de dépôt, il n’est plus fait mention de « tentative d’extorsion » ni d’ « escroquerie en bande organisée », termes par lesquels le promoteur des chaînes de télévision Vision4 qualifiait jusque-là les faits. Le patron de presse n’avait d’ailleurs pas hésité à instruire un procès médiatique contre la jeune femme sur ses propres antennes. Dans un portrait à charge, un journaliste l’avait dépeinte en « cheffe de gang d’un groupe de huit fonctionnaires véreux », rapporte Jeune Afrique.