Espéré vivement par les uns, redouté par d’autres, le congrès du Rdpc est depuis quelques mois au menu des attentes pressantes des militantes et militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.
Cinq ans après la tenue du troisième congrès ordinaire du Rdpc des 15 et 16 septembre 2011 à Yaoundé, des sources généralement crédibles garantissent que tout est fin prêt pour la tenue du prochain congrès du parti au pouvoir, et l’on attendrait plus que le ok de Paul Biya, le président national de cette formation politique pour que les vraies choses commencent. Ainsi, alors que certain avancent même la dernière semaine du mois de septembre pour la tenue de ces assises pour le moins importantes du Rdpc, il y en a qui, redoutant certainement lesdites assises en sont à clamer que le congrès a été reporté pour le début de l’année 2017, soit après la tenue de la coupe d’Afrique des nations de football féminin. On peut aussi rappeler que le 29 mars 2016, dans les colonnes du quotidien gouvernemental, le secrétaire général du Comité central du parti au pouvoir au Cameroun affirmait que : «la plus récente assise du genre ayant eu lieu en septembre 2011, plutôt que d’accuser le RDPC de ne pas donner de lisibilité sur son calendrier, il est loisible aux uns et aux autres de s’attendre à un congrès ordinaire du RDPC au plus tard en septembre 2016».
Qu’à cela ne tienne, les militantes, militants et sympathisants du Rdpc sont fin prêts et attendent de pied ferme leur congrès. Les raisons de cette mobilisation des uns et des autres sont nombreuses et toutes urgentes. Aux premiers rangs de ces raisons, l’on compte en bonne place les tribulations, les injustices, les frustrations et toutes les blessures provoquées par les dernières opérations de renouvellement des organes de base du Rdpc. Le fait avéré est que n’eut été l’amour que les uns et les autres ont pour leur parti, le Rdpc aurait volé en éclat.
En effet, il n’est un secret pour personne que les instructions contenues dans la circulaire N° 001/RDPC/PN du 27 juillet 2015 relative au renouvellement des bureaux des organes de base du rdpc et de ses organisations spécialisées du président national et devant régir lesdites opérations de renouvellement des organes de base ont été sacrifiées à l’autel des intérêts égoïstes des individus qui ont décidé de prendre le parti de Paul Biya en otage avec la bénédiction de la hiérarchie de ce parti. Certain medias ne sont pas passé par quatre chemin pour annoncer la prise du contrôle du Rdpc par le groupe Brutus et autres dénomination qui n’ont certainement pour ambition la grandeur du Rdpc mais plutôt la réalisation des desseins personnels non avoués.
Les mécontents sur le qui vive
Les militantes et militants de ce parti espèrent que le président national va saisir l’occasion de ce congrès pour débarrasser le sommet du parti de personnalités qui ont installé le favoritisme et autre tribalisme comme mode de gestion du Rdpc. a ce sujet, les noms de hauts responsable du parti et autre agitateurs, etc. sont cités parmi les personnalités qui doivent être débarquées du Secrétariat général du Comité central par le président national.
A ce lésés du renouvellement des organes de base, s’ajoutent en bonne place ceux des élections du 30 septembre 2013. Ces élections faut-il le rappeler ont fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein du parti de Paul Biya où les ambitions de certains soutenues par leurs pouvoir financier et relationnel ont eu raison des instructions fermes du président national s’agissant de la manière de conduire les opérations de constitution des listes de candidature dans le Rdpc. Beaucoup de coups bas, autant de coups de poignard dans le dos trop souvent ont été donnés et certains de ces coups, loin de permettre le Rdpc de vaincre ses adversaires, ont plutôt apporté la honte dans le camp de Paul Biya. Le cas de la mairie de Yabassi et de Douala 3 pour ne citer que ces deux là est assez illustratif de la douleur que les ambitions pouvoiristes de certains militantes et militants ont provoquée lors des élections législatives et municipales de septembre 2013 dans le parti au pouvoir. Les militants sont convaincu que le tandem comité central bureau politique a fait assez de grabuges et devraient être mis à la touche au bénéfice d’autres personnalités qui permettront valablement au parti Rdpc de panser toutes ses blessures et de savoir marcher comme un seul homme vers des objectifs définis par le président Paul Biya.
Il faut dire que la liste des mécontents qui comptent sur une nouvelle redistribution des pions au secrétariat général du Comité central est loin d’être close. On pourra citer en effet la légion des frustrés qui ont été recalés à l’entrée au comité central en septembre 2011. L’on évoque même le cas de certains qui avaient déboursé des grosses sommes d’argent pour avoir l’honneur de siéger au saint des saints du Rdpc. en vain. Le secrétaire général de l’époque René Emmanuel Sadi et Paul Biya ayant œuvré de sorte que la corruption soit limitée au strict minimum. Cette année ces personnes espère que ceux qui les ont floués il y a cinq ans seront mis hors d’état de nuire, pour que justice soit faite.
Au nombre des dossiers urgent sur la table de ce congrès à venir, figure celui de la prochaine élection présidentielle. En effet, selon ses textes de base, le Rdpc tient son congrès ordinaire tous les cinq ans, et le dernier en date, le 3e du genre, remonte en 2011, peu avant l’élection présidentielle de cette même année. Ainsi, le 4e congrès du RDPC va se consacrer aussi à la candidature de Paul Biya, «candidat naturel» du parti à la prochaine élection présidentielle. Il ya lieu de rappeler à ce sujet, la motion des militantes et militants de la région de l’Ouest, samedi 20 février 2016. Ceux-ci par la voix du sultan des Bamoun Mbombo Nyoya, avait demandé la tenue d’un congrès extraordinaire pour gérer cette affaire de candidature et pour laver leur linge sale en famille. Un linge sale qui s’accumule de plus en plus et nuit atout autant à la marche sereine des affaires du Rdpc.
Pour dire que les assises du prochain congrès du Rdpc ne seront pas une sinécure.