Depuis le 14 Juillet 2017 que le Président Confédéral de la CSTC et employé de la Maetur est incarcéré à la prison centrale de Kondengui pour des faits d’abus de fonction, usage sans mandat de prérogatives du Directeur de la Maetur, création de lotissement dans une zone inappropriée, non-respect de la grille des prix de vente de parcelles, absentéisme et détournement de deniers publics ; les conseils syndicaux s’enchainent pour demander haut et fort sa comparution libre dans le strict respect de l’application des conventions 87 et 98 en vigueur au Cameroun. Face à la sourde oreille qu’à toujours fait le gouvernement, il se confronte désormais au mois de Janvier 2018 qui va déclencher une grève générale qui serra l’apothéose des récriminations et revendications de nombreuses organisations des travailleurs n’ayant pas, comme avec l’affaire Zambo Amougou Jean Marie, retenue une attention particulière et une résolution définitive de la part du gouvernement.
La grève générale se precise
Depuis les émeutes de Février 2008 déclenchés par un mot d’ordre de grève signé par la Confédération Syndicale des Travailleurs du Cameroun (CSTC) qui avait mis le Cameroun dans une situation critique, l’on avait plus vu une nouvelle détermination des syndicalistes à porter aussi haut leurs revendications au point d’envisager une nouvelle grève générale qui devrait toucher si elle aboutit au moins 7 régions du Cameroun.
D’après un mémorandum transmis à l’attention du Chef de l’Etat S.E Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, dans lequel les organisations affiliés à la CSTC se plaignent de la violation au quotidien des 8 conventions fondamentales ratifiées par le Cameroun, en vigueur et d’application obligatoire, ce qui fonde le socle de leur démarche aujourd’hui, tout laisse croire que rien dans le volet social ne semble fait par le gouvernement camerounais pour faciliter la production des richesses par la population.
Réunis à la bourse du travail de Messa à Yaoundé lors d’un nouveau Conseil Confédéral, le bureau confédéral de la CSTC expliquera à ses membres qu’il se base sur de nombreuses saisines et rapports fournis par les organisations affiliées et les membres demandant interventions spécifiques dans leurs domaines respectifs qui n’ont abouti qu’à des solutions palliatives jusqu’ici. Celles définitives étant encore attendues. Afin de mieux étayer l’argumentaire de la CSTC, le Secrétaire à l’Organisation Bama Celestin prendra l’exemple de l’incarcération actuelle du Président Confédéral CSTC Zambo Amougou Jean Marie qui a violé pas moins de 4 conventions en vigueur au Cameroun à savoir les conventions 87 et 98 sur la liberté syndicale et le droit d’organisation, la convention 135 sur la protection des représentants des travailleurs et la convention 95 sur la protection du salaire. Pour la dernière à savoir la convention 95 ratifiée par le Cameroun en …… et entrée en vigueur depuis lors, le Président Confédéral de la CSTC, employé de la MAETUR et délégué du personnel est incarcéré à la prison centrale de Kondengui depuis le 14 Juillet 2017. Avant son incarcération son employeur avait purement et simplement stoppé le versement de son salaire alors qu’étant toujours en fonction et sous contrat. Un préjudice grave qui court jusqu’aujourd’hui avec pas moins de 16 mois de salaire impayé et un refus catégorique de licenciement signifié par le Ministère du travail et de la sécurité sociale à son employeur la MAETUR devant l’insuffisance des faits devant permettre sa mise à l’écart dans l’entreprise. Toujours d’après Celestin BAMA, la CSTC a saisi et informé le monde entier sur ce cas à travers des correspondances sans qu’une solution ne soit trouvée. Le Directeur de Maetur ayant été encouragé dans sa forfaiture à violer ces conventions qui ont force de lois.
A part ce cas d’école, l’organisation syndicale la plus représentative du Cameroun avec pas moins de 500 syndicats affiliés ajoute qu’elle est régulièrement sollicitée pour la défense des intérêts de ses membres dans le cadre de l’exécution des marchés publics de construction d’infrastructures pour la plupart gagné par les sociétés chinoises qui violent et foulent au pied toutes les conventions ratifiées par le Cameroun sous la complicité et la complaisance de l’autorité contractante et administrative.
Désormais résolu, après la transmission de ce mémorandum au Chef de l’Etat, à faire une tournée explicative nationale auprès de ces membres représentants la base syndicale pour préparer une grève générale en Janvier 2018, le bureau actuel espère encore un dernier sursaut patriotique du Chef de l’Etat pour désamorcer le climat social de plus en plus délétère.