Le magistrat hors hiérarchie à la retraite, ancien président de la chambre administrative de la Cour suprême, sera le premier à diriger le Conseil constitutionnel.
C’est un homme heureux que CT rencontre hier soir peu après sa nomination à la tête du Conseil constitutionnel. « C’est la joie d’apprendre qu’on est le tout premier dirigeant d’une si importante structure. (…) C’est une institution que le peuple attend pour le maintien de la paix sociale», lâche-t-il, entouré de ses proches.
Né le 20 septembre 1941 à Ekoumeyek, arrondissement de Ngomedzap, dans le Nyong et So’o (région du Centre), Clément Atangana est un magistrat accompli. Après avoir été président de plusieurs tribunaux d’instance, il a été par la suite procureur général près la Cour d’appel du Nord avant d’être président de la Cour d’appel du Centre.
Il entre à la Cour suprême comme conseiller avant d’être promu président de la chambre administrative. C’est à cette position qu’il a présidé pendant 17 ans, de 1997 à 2014, la Commission nationale de recensement général des votes.
C’est justement le 18 décembre 2014 qu’il est appelé à faire valoir ses droits à la retraite. Il se reconvertit alors dans une carrière d’avocat en entrant au barreau jusqu’à ce décret du 7 février 2017 qui le place à la tête du Conseil constitutionnel, à l’âge de 77 ans.