Parfait Nicolas Siki vient de passer la 8ème nuit en garde à vue, mais cette fois-ci dans les geôles du commissariat central no1, où il a été conduit hier vers 23h et 45mn après avoir passé une journée entière au parquet du centre administratif du Tribunal de première instance (Tpi) de Yaoundé centre administratif.

Le Directeur de la publication de l'hebdomadaire "Info+" attendu, en vain, la décision du juge d'instruction de le remettre en liberté. Après avoir déjà passé sept jours de garde à vue dans les cellules de la Direction de la police judiciaire de Yaoundé sis à Elig Essono, le sort de de l'ancien patron administratif de l'instance faîtière du football camerounais devrait, en principe, être connu. Soit il devrait être écroué à la prison centrale de Yaoundé, soit il devrait être libéré sous présentation des garants et comparaître libre dorénavant. En effet, selon le nouveau code de procédure pénale, la garde à vue n'est renouvelée qu'une seule fois. Or, le nombre de jours de garde à vue de l'ancien directeur des rédactions de "Repères" a déjà débordé de trois jours. Toute chose qui est, d'ores et déjà, un abus. De plus, ce patron de presse ayant un domicile connu, il doit, en réalité, être remis en liberté pour comparaître libre. C'est, d'ailleurs, ce que réclame, depuis le 31 octobre 2022, le président de la Fédération des éditeurs de presse du Cameroun (Fedipresse). Dans un communiqué qu'il a rendu public, Haman Mana exige la mise en liberté et la comparution libre de l'éditeur de presse, P.N. Siki Awono.

L'ancien Secrétaire général par intérim de la Fecafoot va être, à nouveau, présenté devant le procureur au parquet du Tpi du centre administratif du Mfoundi ce matin(mercredi, 2 novembre 2022). Histoire de connaître le sort qui lui sera réservé. Va-t-il être inculpé et écroué dans le principal pénitencier de Yaoundé ou, a contrario, va-t-il être remis en liberté ? Just wait and see !

En rappel, P.N. Siki Awono est accusé de "rétention d'un document avec l'intention de le falsifier" par le président de la Fecafoot. L'accusé rejette ce motif qui est collé à son dossier judiciaire et clame son innocence. Céline Eko, la vice-présidente de la Fecafoot, présentée comme témoin le lundi, 31 octobre 2022 à la police judiciaire, a été auditionnée durant des heures. Une forte mobilisation des patrons de presse et des journalistes a été remarquée hier au hall du parquet du Tpi du centre administratif du Mfoundi. Y ont été aperçus,entre autres, Guibai Gatama, Directeur de la publication du bi-hebdomadaire "L'oeil du Sahel"; Thierry Ekouti, Dp du quotidien "L'économie"; Thierry Ndong Owona, Dp de l'hebdomadaire "Intégration"; Zéphyrin Koloko, Dp de l'hebdomadaire "L'avenir"; Dominique Mbassi, ancien directeur des rédactions de "Repères"; Rodrigue Tongue, directeur de l'information à Canal 2 international ; Guy Zogo, coordonnateur de la rédaction Centre-Sud-Est de Équinoxe télévision ; Samuel Bondjock, Dp du "Direct de l'info"; Junior Binyam, ancien directeur de la communication de la Confédération africaine de football (Caf); Jean Bruno Tagne, Directeur général de "Naja Tv". Quelques anciens membres de l'instance faîtière du sport-roi, des analystes politiques et des acteurs du monde du sport ont été aussi aperçus, en l'occurrence Albert Ayomba, ancien chef du département juridique de la Fecafoot, Théophile Awana, analyste de sport, Léopold Ngodji, Socio-sémioticien et enseignant de Sémiotique à l'Université de Yaoundé 1, Olivier Fokam, Brand Kamga, etc. Tous réclament la libération de P.N. Siki Awono.