Elle demande aux populations d’attendre les résultats du Conseil constitutionnel.
La sortie de Maurice Kamto, le 8 octobre dernier dans son quartier général à Odza, n’a pas laissé indifférente la classe politique camerounaise.
Une sortie au cours de laquelle il s’est fendu dans la déclaration suivante : « J’ai reçu mandat du peuple et entend le défendre fermement ». Dans le camp présidentiel, cette posture a été vivement condamnée.
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Jean Nkuete, secrétaire général du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), qu’accompagnaient certains cadres du parti au flambeau dont Yaou Aissatou, Grégoire Owona, Pierre Célestin Ndembiyembe, Jacques Fame Ndongo, a condamné l’attitude puérile, inconsciente, illégale et inconséquente du candidat à la présidentielle camerounaise, Maurice Kamto, sans le citer nommément.
« Certains candidats prônent des discours enflammés, pour s’autoproclamer vainqueur et appellent au soulèvement des populations pour défendre leurs prétendues victoires en créant un climat de tensions, d’insécurité et de violence dans le pays. A l’évidence de tels comportements relèvent d’une immaturité politique. Son discours et sans fondement. Nous invitons tous nos compatriotes à demeurer sereins, dans l’attente des résultats qui seront proclamés par le Conseil constitutionnel, à vaquer tranquillement à leurs occupations. Le Rdpc et ses alliés appellent à une plus grande vigilance pour barrer la voie à toutes les manœuvres visant à compromettre la paix et la tranquillité dans notre pays », a déclaré Jean Nkuete, dans son laïus au Hilton hôtel de Yaoundé.
Pour l’accompagner dans cette mission « d’éclairage et d’appel à la retenue », le secrétaire général du comité central du Rdpc, s’est fait accompagner par ses alliés politiques dont Issa Tchiroma Bakary, président du Front pour le salut national du Cameroun (Fnsc), Bapooh Lipot, de l’union des populations du Cameroun (UPC), Me Jean de Dieu Momo du parti des patriotes démocrates pour le développement du Cameroun (Paddec). Josuah Osih, du Social Democratic Front (SDF), lui aussi candidat à la présidentielle du 7 octobre dernier a dit son indignation après les propos du « président de la République » autoproclamé.
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« Il faut que les Camerounais sachent qu’il y a une loi, même si elle est mauvaise, nous devons la respecter. Nous espérons que l’agitation n’ira pas jusqu’à la dérive. C’est de bonnes guerres que les différents candidats essayent de s’approprier la victoire avant l’heure. Je pense que c’est regrettable parce que cela risque compromettre nos chances pour une véritable alternance. D’après la loi, seuls les procès-verbaux d’Elecam font foi. C’est la raison pour laquelle nous devons rester légalistes. Pour gagner une élection, il faut respecter la loi. Tout comme pour être candidat et gagner les élections », a commenté le candidat du SDF à la présidentielle du 7 octobre dernier, au micros de la Crtv et de RFI. Pour lui, comme pour les autres candidats, seul le Conseil constitutionnel, a qualité pour proclamer les résultats définitifs de la présidentielle 2018, comme le dit le code électoral.