Actualités of Friday, 19 October 2018
Source: icicemac.com
C’est dans ce ton très amer que l’ancien président du Ghana Jerry Rawlings lancé cet appel pour demander au peuple et frères camerounais d’éviter les années d’enfer de transition qu’ont vécues nos frères ivoiriens suite au décès au pouvoir du père de la nation Ivoirienne Houphouët Boigny. Pour cela, il faut, croit-il, pousser Paul Biya, au pouvoir depuis 35 ans, à prendre sa retraite et à céder le pouvoir maintenant par une transition apaisée.
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On se souvient que Rawlings a accepté les résultats des urnes en décembre 2000 et a cédé le pouvoir le 7 décembre de la même année, au candidat du Nouveau Parti patriotique (NPP), John Kufuor dans une alternance pacifique qui va enraciner pour de bon la démocratie et l’acceptation des résultats des urnes au Ghana. Faisant aussi de son pays un des pays au monde où les résultats des urnes sont connus quelques heures seulement après la fermeture des bureaux de votes. Il faut noter aussi que la commission électorale Ghanéenne a 72 heures pour proclamer les résultats si non les élections sont annulées. Au Ghana le pouvoir alterne entre les partis sans incidents ou tricheries.
Se basant sur son exemple et en citant au passage, Abdou Diouf et Maître Wade au Sénégal, Nelson Mandela en Afrique du Sud, Jerry Rawlings demande à Paul Biya de céder le pouvoir pendant qu’il est encore possible de le faire dans la paix : « j’exhorte une fois de plus le président Camerounais Paul Biya, à céder le pouvoir afin d’éviter une période très sombre que vivra, inévitablement nos frères camerounais si la transition n’est pas faite dans la paix » a-t-il martelé.
Rawlings insiste sur le fait que « Certains présidents africains doivent arrêter d’être l’enfer pour leur pays » ajoute-t-il. Il poursuit en affirment que si feu le président Amadou Ahidjo voulait mourir au pouvoir il serait sans doute encore là et Paul Biya n’aurait jamais accéder à la magistrature suprême, vu son âge aujourd’hui.
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Laisser un pays dans une division tribale est le pire des héritages qu’un président puisse laisser à nos jeunes, « car cela prend, dit-il, au moins 3 décennies, c’est-à-dire 30 ans pour abaisser une crise ethnique. On peut juger mes dires par le cas ivoirien. Voici plus de 20 ans et ils ne sont pas encore au bout de leur problème de succession à Houphouët Boigny» conclut-il.