Le 5 octobre dernier, le Groupement Inter-patronal du Cameroun (GICAM) a organisé un dîner-débat à Douala. Une rencontre qui a regroupé d’une part, les Douanes camerounaises, représentées par son Directeur Général, Edwin Fongod Nouvaga, et d’autre part les entreprises membres du GICAM. C’était dans un contexte post-entrée en vigueur des Accords de Partenariats Economiques (APE).
Dans son exposé portant sur le thème «Mise en œuvre des APE et lutte contre le commerce illicite: Quels ressorts pour le partenariat Douanes-entreprises», le Directeur Général des Douanes reconnaît que «le commerce illicite d’une s’est décuplé avec l’entrée en vigueur de ces accords».
Aussi, quelques jours à peine après l’entrée en vigueur des APE, au travers d’une note de service datée du 9 août 2016, Edwin Fongod Nouvaga a créé une mission spéciale d’opération de contrôles douaniers, baptisée HALCOMI. Son objectif étant de renforcer les opérations de lutte contre la fraude et la contrebande de concert avec les entreprises.
Avec un budget de 160 millions de FCFA et plus de 120 agents de douanes mobilisés, HALCOMI a livré ses premiers résultats. Il s’agit de 3053 articles divers de contrebandes saisis, indique l’hebdomadaire Repères du mercredi 12 octobre 2016. Entre autres articles on retrouve des motocyclettes, palettes de produits laitiers, sacs de riz, carburant frelatés et lubrifiants, etc. À ce bilan s’ajoute une saisie de près de 2 millions de FCFA de devises non déclarées, des armes, munitions, médicaments, pour ne citer que ceux-là.
Même si cette première opération a compromis au détriment de la douane camerounaise près de 280 millions de FCFA, des amendes ont tout de même été fixées aux intéressés à hauteur de plus de 201 millions de FCFA. Toute chose qui procure de la satisfaction aux entreprises victimes de la contrebande et du commerce illicite.