C’est désormais un secret de Polichinelle : la Fédération camerounaise de football a décidé de se séparer du sélectionneur national Marc Brys. La machine est mise en branle, et la dernière rencontre entre le ministre des Sports et les cadres de la Fecafoot en est une parfaite illustration.

En effet, des sources proches de la Fecafoot ont indiqué que le départ de Marc Brys a été le principal sujet de cette réunion initiée par la Fédération. Le 14 mars, la question sera inscrite à l’ordre du jour du comité exécutif de la Fecafoot, qui décidera ou non de mettre fin à l’aventure avec le technicien belge.

Rien n’est encore joué. La Fédération camerounaise de football pourrait mettre de l’eau dans son vin si Marc Brys présentait ses excuses à l’institution et à son président. L’information a été rapportée par Georges Rim :
« Sur une radio de la place, on a reçu le Pr Nkou Mvondo, et je lui ai demandé si, entre-temps, Marc Brys faisait amende honorable, le comité exécutif de la Fecafoot reverrait-il sa position ? Il a répondu que "rien n’est figé, rien n’est statique, tout est possible". Autrement dit, si Marc Brys fait amende honorable, le Comex de la Fecafoot pourrait reconsidérer sa position à son égard », a-t-il déclaré.

Samuel Eto’o impuissant ?

Samuel Eto’o est-il toujours puissant et influent ? Ce n’est pas la première fois que le président de la Fecafoot décide unilatéralement de se séparer d’un sélectionneur national. Il avait déjà licencié Antonio Conceição alors que Narcisse Mouelle Kombi était favorable à son maintien. Jouissant de relations jusqu’à Etoudi, Eto’o avait remporté la bataille face à un ministre impuissant. Il avait alors fait nommer son ancien rival, Rigobert Song, à la tête des Lions Indomptables du Cameroun.

Cependant, les résultats très insuffisants de ces techniciens camerounais ont conduit à son licenciement par le ministre Kombi. Bien avant cela, Paul Biya avait exprimé son mécontentement dans un discours. Samuel Eto’o n’a pas réussi à tenir sa promesse : la grandeur qu’il souhaitait redonner au football camerounais tarde à se manifester.

En effet, si Eto’o avait pu imposer sa décision face à Kombi à l’époque, c’est parce qu’il avait promis le trophée de la Coupe du Monde à Paul Biya. Aujourd’hui, parviendra-t-il encore à convaincre Biya de limoger un technicien qui fait ses preuves ?