Le Snjc demande l’entrée en application de ce texte dès le 1er janvier 2016.
Nous prenons en compte les difficultés de nos camarades dans les rédactions. Nous avons demandé à rencontrer le ministre de la Communication, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale pour qu’ils convoquent les parties concernées autour d’une table et que nous posions les préalables ».
Par parties concernées, Denis Nkwebo, président du Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc), entend les employés des médias d’un côté et leurs patrons de l’autre. Des propos tenus lors d’une conférence de presse, hier, 2 décembre 2015 à Douala. Rencontre au cours de laquelle le syndicat a lu la déclaration n°001/BEN/PN/SNJC/2015 portant sur l’application de la convention collective des journalistes et des professionnels des métiers connexes de la communication sociale au Cameroun, texte signé depuis le 12 novembre 2005.
Le Snjc attend notamment du gouvernement de « contraindre les employeurs de la presse à mettre un terme à la clochardisation des journalistes », comme souligné dans la Déclaration. Les termes du texte pointent les patrons du doigt comme des « négriers ». Ainsi, le syndicat « se déclare solidaire de tous les travailleurs des médias dans sa juste lutte pour exiger l’application sans conditions dès le 1er janvier 2016 » de la convention collective.
Il est ainsi question de régulation et d’assainissement du secteur. Histoire d’en finir avec des conditions de travail précaires, où de nombreux employés ne possèdent pas de contrat, ne sont pas affiliés à la Cnps, ont des salaires minables, etc. Cette déclaration fait suite aux premières assises, vendredi, 27 novembre dernier dans la capitale économique camerounaise, du Bureau exécutif national (Ben) du Snjc élu lors du congrès du 31 octobre dernier. Travaux qui consistaient en un atelier d’orientation afin de fixer le calendrier d’activités et le plan d’actions du Ben pour l’année 2016.
Quant aux relations avec le Conseil national de la communication (Cnc) et la Commission de délivrance de la carte de presse (Cdcp), le Snjc partage l’intérêt de ces organes à assainir et réguler le secteur, « à la seule condition qu’ils soient conformes aux prescriptions de la déclaration des droits et des devoirs des journalistes contenus dans la Charte de Munich adoptée en 1971 ».