Régine Touna, directrice de publication de l’hebdomadaire Repères, a été convoquée par la police judiciaire. L’annonce de cette convocation a été faite de manière inhabituellement dramatique, avec la présence de policiers lourdement armés au siège du journal, informait la rédaction de Camerounweb dans un article précédent.
En effet, c'est par une lettre-convocation datée du 27 avril 2023, et signée du chef de la Division de la police judiciaire du Centre, que NGO LEBA Régine épouse du défunt Richard TOUNA OMBÉ, directrice de publication du journal Repères, est attendue à la Division de la police judiciaire du Centre à Yaoundé (Cameroun), le mardi 02 mai 2023, à 10 heures précises.
Cette dernière a été auditionnée ce jour apprend-on du lanceur d'alerte Boris Bertolt. Cette convocation soulève des questions quant à la liberté de la presse au Cameroun. Des observateurs se demandent si les journalistes ne sont pas devenus des pions dans un conflit plus vaste entre différentes factions au pouvoir.
Le confrère 237.online pense que c'est une une en direction de Ferdinand Ngoh Ngoh qui serait derrière la convocation de la directrice de publication. Sur ladite Une du journal "Repères" l'on peut lire au dessus d'une image du SGPR ; Ferdinand Ngoh Ngoh, le mouton noir de la République.
Toutefois, l’objet de sa convocation n’est pas mentionné sur la lettre de convocation mais le confrère MimiMefoInfo a réussi à joindre la concernée au téléphone. Régine Touna la directrice de publication du journal Repères dit ignorer le motif de sa convocation. “Ils entretiennent tout un mystère sur l’objet de la convocation. Je ne saurais donc vous dire ce pourquoi je suis attendue à la police. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’un de mes collaborateurs qui assurait la permanence vendredi dernier a été surpris par la visite d’un policier autour de 17h30, c’est ce policier qui a apporté la convocation. Mon collaborateur lui a fait savoir qu’il se faisait tard et qu’il ne pouvait pas décharger la convocation. Le policier en question a jeté le document sur lui et s’en est allé”, raconte Régine Touna.