Le ministre des transports Jean Ernest Ngallé Bibéhè est au centre d’un scandale. Le journaliste Boris Bertolt raconte comment il a confié un juteux marché à une connaissance.
Le Ministre des transports retire le marché de la pose des caméras dans les camions des produits divers et dangereux à tous les opérateurs de géolocalisation pour le confier exclusivement à sa relation. Les opérateurs du secteur de la géolocalisation sont aux abois et ne savent plus à quel saint se vouer...
En effet Ministre des transports a été approché, il n’y a pas longtemps par un opérateur privé en l’occurrence la société CAMTRACK pour la conclusion d’un accord lui donnant l’exclusivité du marché de l’installation et du suivi des caméras dans les camions transportant les produits dangereux et autres contre forte récompense.
Et chose promise, chose faite ! NGALLE BIBEHE a cédé à l’appât du gain facile en rendant public un communiqué le 25 octobre 2024, dans lequel, il indique clairement ce qui suit :
« Le ministre des transports porte à la connaissance des acteurs du transport routier interurbain de marchandises, que conformément aux Très Hautes Instructions du Chef de l’Etat lui demandant d’intensifier les campagnes de surveillance et de répression des infractions à la circulation routière, un accent particulier sera mis sur leur secteur d’activité, au regard de la recrudescence des accidents mortels impliquant leurs véhicules.
A cet égard, il leur est prescrit les mesures particulières ci-après :
- L’installation d’un système de gestion et de suivi centralisés du transport interurbain dans tous les véhicules effectuant le transport des produits divers ou dangereux, notamment , les produits de carrières, les grumes , les hydrocarbures et tout autre produit, avant le 31 décembre 2024, passé ce délai, seuls ceux équipés dudit système seront autorisés à circuler ;
- Les propriétaires des véhicules déjà équipés d’un système similaire devront se rapprocher de la direction des transports routiers pour vérification de la compatibilité et interconnexion avec le système agréé par le ministère des transports ;
- La mise en place d’un mécanisme périodique efficace à l’endroit des conducteurs qui leur garantit un temps de repos, un recyclage en conduite défensive ainsi qu’un bilan médical d’aptitude à la conduite sous l’encadrement des services techniques compétents du département ministériel dont il a la charge ». »
En résumé, le Ministre des transports indiquait qu’à compter du 1er janvier 2025 seuls les camions ou véhicules équipés du système de sécurité mis en place (YM@NE DRIVER) par son nouvel associé de la société CAMTRACK seront autorisés à circuler, crucifiant ainsi toutes les autres entreprises opérant dans le domaine de la sécurité routière et de la géolocalisation ainsi que les propriétaires de véhicules, clients de ces entreprises.
Et l’on se pose plusieurs questions à savoir : quel est le procédé public mis en place par le ministre des transports pour parvenir au choix de cet opérateur économique et les équipements développés par ce dernier ?
Y’a-t-il eu un appel d’offres ? Les sociétés concurrentes ont-elles été invitées à soumissionner afin qu’on puisse choisir la meilleure ? Peut-on logiquement dans un domaine purement informatique où les programmes peuvent s’écrire de milles manières, en préconiser une seule ? Autant d’interrogations qui attestent d’une nouvelle opération mafieuse au ministère des transports impliquant le Ministre NGALE BIBEHE