Actualités of Wednesday, 3 May 2017

Source: camer.be

Corantin Talla tacle le Macron camerounais

Corantin Talla, candidat à la présidentielle de 2018 Corantin Talla, candidat à la présidentielle de 2018

Pendant que les pseudo-macrons Camerounais s’agitent dans les media, Biya place déjà ses pions à ELECAM en vue de son maintien au pouvoir en 2018.En lieu et place des reformes électorales que nous reclamons de tout Cœur depuis des années, Paul Biya a procédé à un réaménagement stratégique au sein d’ELECAM.

En effet, à la suite des problèmes dits Anglophone et des remous sociaux qui ont suivi, le Régime a choisi la voie de la répression, la torture, coupure d’internet, et des arrestations au lieu du dialogue pour résoudre les problèmes légitimes poses par les avocats et enseignants originaires des 2 régions Anglophones du pays, à savoir le Nord-ouest et le sud-ouest du pays. Les violences ont été plus accentuées au Nord-ouest ou sont originaires les éléments les plus radicaux de ces mouvements, notamment ceux qui réclament la sécession.


Sur ce, le régime de Paul Biya, conscient du désamour qui s’est créé entre lui et le nord-ouest, a procédé au remplacement du président d’ELECAM, originaire du Nord-Ouest, par un de ses fidèles, ancien gouverneur originaire du sud-ouest du Cameroun.

Ce dernier, à l’issue de l’élection présidentielle de 2018 pourra facilement valider le trucage de cette élection en faveur de Paul Biya, là où l’ancien président d’ELECAM originaire du Nord-ouest pourrait résister a ce vol électoral en puissance en solidarité avec les populations qui manifestent dans sa région natale.


Même s’il est vrai que c’est la cours suprême qui validera le résultat final des élections en lieu et place du conseil constitutionnel, si cette institution n’est pas mise sur pied avant les échéances électorales, il n’en demeure pas moins vrai que ELECAM, inféodée au potentiel futur candidat Biya, reste un arbitre partial du jeu électoral au Cameroun avec une grande capacité de nuisance sur tout le processus électoral au Cameroun.

Cela dit, pour espérer une véritable alternance au pouvoir en 2018, les véritables forces de l’opposition gagneraient à unir leurs forces pour mobiliser la population afin d’exiger des reformes électorales nécessaires pour la transparence des élections au Cameroun en 2018. Ces demandes de réforme devraient inclure:

1. L’exigence d’une élection présidentielle a 2 tours

2. L’utilisation du bulletin unique

3. La mise sur pied d’un calendrier électoral permanent

4. La mise sur pied consensuelle d’un nouvel organe en charge de l’organisation des élections

5. La limitation du mandat présidentiel a 1 mandat de 5 ans renouvelable une seule fois

6. L’interdiction de l’utilisation des moyens matériels et humains de l’état pour la campagne d’un candidat

En conséquence, ces nouveaux Macrons Camerounais qui s’annoncent ces derniers jours doivent savoir que dans les conditions électorales actuelles le candidat du parti au pouvoir, fut-il Biya ou un autre candidat du RDPC a des fortes chances de remporter les élections en 2018.


Pour éviter cet état de chose, tous ces pseudo-macrons Camerounais, pour la plupart sans histoire de lutte politique avérée, gagneraient à joindre les forces unies pour l’alternance afin de participer à la mobilisation populaire pour les reformes électorales d’avant élection au lieu de pérorer dans les media, comme si c’est à ce
niveau que l’on gagne les élections.

Le travail sur le terrain est primordial et stratégique tant il est vrai que c‘est sur le terrain que l’on a la forte probabilité de mobiliser, conscientiser, et pousser la population à agir au lieu de juste s’indigner.

Faire autrement, c’est mettre la charrue avant les bœufs. Biya doit partir en 2018, mais ce ne sera pas par sa propre volonté; ce sera parce que des leaders des partis d’opposition et de la société civile crédibles auraient abandonné, pour certains, leur egos surdimensionnés pour joindre une dynamique unitaire et synergique entre les forces de la diaspora et celles de l’intérieur afin de forcer le régime de Biya a accepter l’adoption des règles de jeux électorales pouvant garantir la transparence électorale en 2018.

En d’autres termes, en mettant ensemble leurs ressources financières et humaines pour accomplir l’objectif d’un changement de système politique au Cameroun et la mise sur pied des solutions alternatives aux problèmes des Camerounais, les forces de l’opposition pourront réduire le déficit de confiance qui existe entre elles et la population.

La réduction de ce déficit de confiance pourra faciliter, à son tour, la mobilisation de la population sans distinction de tribus, de religion et d’affinité linguistique afin de changer un système politique qui depuis plus de 3 décennies a contribué a l’exacerbation de la pauvreté, la corruption, l’injustice sociale, le tribalisme d’état, la perte de l’influence du Cameroun auprès des autres pays, du népotisme, de la gérontocratie au détriment de l’innovation, la créativité, la modernisation de l’administration, le rajeunissement du système politique, la diplomatie offensive, l’attractivité économique, la construction d’un véritable état-nation, la croissance du capital social et j’en passe.

Pour conclure, j’aimerai rappeler que bien qu’étant moi-même candidat déclaré pour l’élection présidentielle de 2018, je suis pour une dynamique unitaire pour obtenir des reformes électorales, notamment des élections a 2 tours. Je suis également pour l’organisation des primaires au sein des forces de l’opposition crédibles afin de choisir un candidat consensuel pour la prochaine élection présidentielle.

Si je ne suis pas choisi, je promets de mettre toutes nos ressources financières et humaines de campagne au profit du vainqueur des primaires afin que nous puissions venir à bout du système Biya et implémenter le programme Commun de Gouvernance (PCG) que nous mettrions sur pied dans le cadre du Front Uni pour l’Alternance.

Dr. Corantin Talla alias General Schwarzkopf, MPA, PhD, OCP

Leader-Fondateur du Parlement des Etudiants Camerounais