Actualités of Tuesday, 31 January 2023

Source: www.camerounweb.com

Corridor Douala-Bangui : Le lourd tribut des transporteurs Camerounais

Image illustrative Image illustrative

Dix huit (18) chauffeurs assassinés dont deux (02) disparus depuis 2013, trente (30) camions transportant des marchandises totalement calcinés le 21 janvier 2023 à Beloko.

Long de 1 500 km, le corridor Douala-Bangui est desservi, selon la Banque africaine de développement (BAD) par un peu plus de 5 000 camions. L’accord entre les parties prévoit que 60% des camionneurs soient des Camerounais et 40% des Centrafricains. Ce sont eux qui sont chargés de transporter les marchandises déchargées au port de Douala pour l’hinterland. Un parcours qui en principe devrait faire les jours heureux des transporteurs mais qui s'avère à la lecture des évènements plus périlleux, douleureux, et coûteux .

Un trajet laborieux, en plus des 25.000frs qu'il faut débourser par camion représentant les frais d'escorte ,il faut compter de nombreux contrôles intempestifs qui se livrent à des fouilles systématiques quand des brimades, tortures physiques et psychologiques ne sont pas au rendez-vous au mépris de l'observance des dispositions encadrant le transport terrestre des marchandises établissant les contrôles aux seuls checkpoints dûment et clairement définis.

Garoua Boulai-Bangui un linéaire épuisant à plusieurs titres, sur le plan logistique, physique, psychologique et financier , à cela s'ajoute le climat sécuritaire délétère . Le drame de Beloko le 21 Janvier a définitivement convaincu les parties camerounaise et centrafricaine de l'urgence de tenir une réunion de crise pour évaluer l'état des lieux et tirer les conséquences qui s'imposent.
El Hadj Oumarou Coordonnateur national du Bureau de Gestion du Fret Terrestre (BGFT) a donc entrepris une concertation avec son homologue centrafricain du Bureau National du Fret Terrestre (BNFT) initiatialement prévue pour étudier la question des tracasseries, elle abordera finalement l'aspect sécuritaire, notamment le sort réservé aux transporteurs sinistrés . Une séance de travail élargie s'est donc tenue le 24 Janvier dans la salle des travaux de la sous préfecture de Garoua-boulaï avec la présence active de Jean Patrick Abena, sous-préfet de Garoua-boulaï, les membres du bureau exécutif national du BGFT, les transporteurs,et une forte délégation centrafricaine composée du Directeur Général des Douanes centrafricaines, d'un haut responsable de la sécurité, du coordonnateur du BNFT, et du représentant du ministère des transports et des affaires maritimes centrafricain.