L’Institut national de la statistique (INS) vient de publier une étude sur la « Gouvernance et la paix » qui révèle que 44% de la population camerounaise décrie la corruption, « qui est un fléau entravant le bon fonctionnement des institutions ».
Dans l'ensemble, indique l’INS, 91% de la population déclare que les agents de la police/gendarmerie ou de l’administration fiscale sont impliqués dans la pratique de la corruption. « Il convient toutefois de relever pour le relativiser que ce niveau de perception de la corruption est en décalage avec les faits vécus. C’est ainsi qu’au cours des douze mois précédant l’enquête 17% d'adultes en contact avec l’administration (soit près d’un usager sur cinq) ont été effectivement victimes d’actes de corruption de la part de fonctionnaires indélicats », explique l’INS.
Qui ajoute que, par administration, le niveau de corruption basé sur l’expérience personnelle se situe à 14,3% pour les personnes ayant été en contact avec la police/gendarmerie et à 5,5% pour celles ayant été en contact avec le fisc.
S’agissant de la lutte contre la corruption, 60% de la population adulte déclarent être au courant de l’existence d’un organisme de lutte contre la corruption et 62% se disent informées des efforts des autorités publiques en la matière. Cependant, 69% expriment un jugement défavorable quant à l’efficacité des actions gouvernementales anti- corruption.