Actualités of Monday, 18 July 2016

Source: cameroon-tribune.cm

Corruption: L’extrême-Nord est un mauvais élève

Dieudonne Massi Gams, President de la CONAC Dieudonne Massi Gams, President de la CONAC

Le président de la Conac a supervisé un atelier à Maroua la semaine dernière dans le but d’outiller les responsables régionaux à cet effet.

Dans la région de l’Extrême-Nord, les dérives à l’orthodoxie sont nombreuses : des chantiers abandonnés, des signatures des procès-verbaux de réception de marchés loin des chantiers concernés, des surfacturations, des fonctionnaires détachés qui perçoivent plusieurs salaires…Autant de pratiques qui polluent la gestion des deniers publics. Un tableau très sombre pour la région de l’Extrême-Nord qui, selon la CONAC, place cette région au 8ème rang national dans la lutte contre la corruption.

Pour le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption(Conac), Révérend Dr Dieudonné Massi Gams, cette situation est très grave et ne rime pas avec les ambitions du chef de l’Etat Paul Biya engagé à faire du Cameroun un pays émergeant en 2035. Pour corriger cette situation, la Conac a organisé de lundi à vendredi dernier à Maroua, un atelier d’évaluation finale des plans d’action régionaux 2015 et 2016 et du renforcement des capacités des acteurs régionaux dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption(SNLCC).

Ledit atelier avait pour but principal d’outiller ces acteurs dans la gestion de deniers publics. La rencontre présidée par François Etapa, Inspecteur général des services régionaux, représentant du gouverneur empêché était placée sous la supervision du Révérend Dr Dieudonné Massi Gams, président de la Conac. Ont pris part à cette rencontre, les délégués régionaux, les responsables des structures parapubliques, les chefs de brigades régionales des marchés publics ainsi que les représentants de la société civile.

A cette occasion le représentant du gouverneur n’a pas manqué d’attirer l’attention de tous ces gestionnaires sur les déviances constatées dans la gestion de deniers publics. François Etapa a d’ailleurs dit à ces derniers que « plusieurs responsables perdent leurs postes grâce au constat fait par la Conac, seulement, dans les décisions qui les enlèvent, on ne précise pas les raisons de leur départ, donc il faut faire attention ».