Une entreprise française opérant au Cameroun, a versé une petite fortune à des hauts cadres de la DGI (la Direction générale des impôts, rattachée au Ministère des Finances).
D'après nos informations, des responsables la société maritime pétrolière marseillaise Bourbon ont été épinglés par la justice. Ils ont livré des responsables de la DGI à qui ils avaient versé un pot de vin de 98 millions de FCFA, pour effacer un redressement fiscal de 7.2 milliards de FCFA.
"Les juges d’instruction concluent à l’existence d’un pacte de corruption entre Bourbon et les administrations fiscales du Nigeria, de la Guinée équatoriale et du Cameroun, pays où le groupe opérait. Dans leur ordonnance de renvoi, les magistrats instructeurs avaient affirmé que le groupe n’était «pas victime d’actes de pression ou de chantage à la taxe fiscale indue, mais animé d’une volonté effective et assumée de soustraction au paiement des impôts légitimement dus", peut-on lire dans Le Figaro.
Au Cameroun, Akere Muna, l'une des figures les plus connues dans le cadre de la lutte contre la corruption, invite les autorités à se saisir de l'affaire.
"Je suis perplexe par les véritables priorités du gouvernement. Le mois dernier, en France des allégations de corruption ont fait surface impliquant deux responsables fiscaux camerounais", réagit-il ce samedi 06 juin dans une publication.