''L'Etat vous voit", c'est le nouveau slogan du gouvernement ivoirien dans la croisade contre la corruption.
Après les forces de l'ordre en septembre, cette fois ci la nouvelle opération coup de poing vise le secteur de la santé.
Le ministre de la promotion de la bonne gouvernance, Epiphane Zoro Ballo, en compagnie de ses collègues de la fonction publique et de la santé, a dévoilé les résultats de ses enquêtes de terrain.
Filmer la corruption
La difficulté dans la lutte contre la corruption est d'avoir des preuves.Selon M. Ballo, son ministère envoie ses agents incognitos dans les hôpitaux et d'autres structures de santé afin de filmer discrètement des contrevenants. Ces enregistrements pourraient constituer les preuves des infractions commises.
Les missions d'investigation se sont déroulées dans 11 structures sanitaires publiques et 3 privées.
''Les formes de corruptions, de dysfonctionnements que nous avons constatés se déclinent en quatre formes : facturation des soins réputés gratuits dans les établissements publics et sanitaires, détournement des patients des voies normales telles que recommandées, vers des cliniques privées, trafic illicite de poches de sang, conflits d'intérêts et abus de fonction avec trop-perçu'', déclare à la presse Epiphane Zoro Ballo, ministre de la promotion de la bonne gouvernance.
En tout, 16 personnes dont 3 médecins ont été mis en cause pour ces actes de corruption, dit-il. Leurs dossiers ont été remis au ministère de la Santé, ils risquent des sanctions administratives. Le ministère pourrait également porter plainte contre eux.
La ministre de la fonction publique Anne Ouloto appelle tous les fonctionnaires à la probité.
''Les choses anciennes, doivent passer pour faire place aux comportements nouveaux, citoyens, aux comportements qui font appel à des valeurs de probité, d'honnêteté et de loyauté, conformément à nos textes de loi et à nos textes réglementaires'', insiste-t-elle.
L'Etat a mis en place un programme hospitalier de plus de 1000 milliards de FCFA pour notamment améliorer le plateau technique, les conditions de travail du personnel et la gouvernance des établissements.
Le ministère de la bonne gouvernance a identifié des secteurs à forts soupçons de corruption. Il a commencé par les forces de l'ordre, mais s'intéresse aussi aux secteurs de l'éducation, de la justice ou encore de la construction.
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