La corruption résiste dans la région du Littoral. Quatre ans après la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre cette gangrène, les résultats restent faibles dans la région avec un niveau d’évaluation en deçà de 50%. De 2012 à 2016, le taux d’évaluation moyen de la région est de 21,54. Très faible, estime le Révérend Dr Dieudonné Massi Gams, pour qui cela démontre quelque part que certains se dédouanent de la lutte contre ce fléau et considèrent que c’est l’affaire des autres.
Le Président de la Commission national anti-corruption (CONAC) s’exprimait ce jeudi 2 novembre 2017 à Douala, à l’ouverture d’un atelier d’évaluation du niveau de mise en œuvre du plan d’action 2017 de lutte contre la corruption dans le Littoral. Pendant deux jours, les inspecteurs des services régionaux, les maires, autorités judiciaires, organisations de la société civile, etc, vont examiner les activités menées dans le cadre de la lutte contre la corruption en 2017 et les résultats obtenus et, d’autre part, les difficultés rencontrées. Ils indiqueront aussi les perspectives pour l’année 2018.
La situation est alarmante, s’inquiète Dieudonné Massi Gams. Il faut donc, pense-t-il, une volonté politique, un engagement personnel et collectif pour combattre cette gangrène qui a un impact négatif pour le développement économique et social. Cela est d’ailleurs perceptible à Douala avec des chantiers abandonnés ou mal réalisés, à cause des prébendes exigés aux prestataires, énumère le président de la CONAC. Mais il se veut rassurant. Car au delà d’un slogan, croit-il savoir, la corruption n’est pas une fatalité, elle peut être vaincue avec la volonté et l’engagement de tous.