Alors que les études de faisabilité du projet de construction de l’autoroute Edéa-Kribi sur un linéaire de près de 100 km sont bouclés depuis 2017, le gouvernement camerounais recherche des financements pour la construction de cette infrastructure, le coût des travaux est évalué a 500 milliards de FCFA.
La construction de cette autoroute est vitale pour le Port de Kribi selon le Directeur Générale Patrice Melom qui rappelait il y a quelques semaine dans une interview accordée à Cameroon Tribune le 5 Mars 2018 que l’État de la route Kribi-Edéa était un des principaux obstacle à la productivité du port, «l’état de la route Kribi-Edéa pose en effet des problèmes pour faciliter l’évacuation des marchandises du port».
Le port de Kribi envisage la possibilité d’un transbordement de Kribi pour Douala en attendant la construction de l’autoroute.
Notons que l’autoroute Edéa-Kribi fait partie du linéaire Edéa-Kribi-Lolabe, la partie Kribi-Lolabe sera livrée en 2018, le taux de réalisations est estimé à 70% .Cette autoroute longue de 38 km coutera à terme au contribuable camerounais 250 milliards de FCFA, un investissement qui selon les expert ne sera rentable qu’après le démarrage des projets minier, Lolabe étant le site qui hébergera le terminal Minéralier.’’ Le Cameroun n’a pas de partenaire pour tous ces gros projets miniers, il faut attendre au moins dix ans pour que cette autoroute puisse été rentable’’ explique un économiste qui s’étonne du choix de cet investissement alors que selon lui, il revenait aux partenaires miniers de construire cette route.
38 km à 250 milliards pour Kribi Lolabé, et 500 milliards pour 100 km Kribi –Edéa, de quoi faire réagir Conaroute (comité national des routes) qui estime que coût du km de route bitumée au Cameroun est le double du prix moyen en Afrique.
Cette révélation de Conaroute n’est pas du genre à surprendre les camerounais habitués aux multiples rapports des institutions étatiques CONAC, CONSUPE sur les enrichissements illicites des fonctions camerounais. Un pays ayant été deux fois champion du monde de la corruption par l’ONG Transparency International mais qui n’arrive pas à faire appliquer l’article 66 sur la déclaration des biens prévu par la constitution du pays.