• Les musulmans camerounais dénoncent le prix du voyage à la Mecque

• Les tarifs du Cameroun sont les plus couteux de la sous-région

• Voici les conditions pour participer au pèlerinage cette année

C’est l’indignation et l’incompréhension chez les musulmans camerounais. Selon Cameroon News Agency, plusieurs notes vocales ont été envoyées à la rédaction par les candidats camerounais au pèlerinage. En colère, ils dénoncent le coup excessif du voyage à la Mecque en Arabie saoudite. Une petite comparaison avec les tarifs appliqués aux pèlerins des autres pays de la sous-région montre effectivement que le Cameroun applique le tarif le plus onéreux.

« Leur colère s'explique par les différences de prix par voyageur en comparaison avec d'autres pays. Les fidèles ont été choqués par le fait que le Tchad voisin facture le même voyage à 1 840 000 FCFA. En République du Congo les pèlerins payent 2 950 000 FCFA. Le gouvernement camerounais a fixé le prix à 3 900 000 FCFA et le secteur privé camerounais organise le voyage à 4 675 000 FCFA. », déplorent les pèlerins camerounais.

Une bonne partie des musulmans frustrés accuse le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji d’avoir majoré de manière excessive le coût du voyage pour le pèlerinage à Mecque cette année. Un des plaignants va plus loin en accusant le ministre et les cadres du Nord de corruption.

« Atanga Nji veut maintenir le prix. A la tête de cette structure qui concerne les musulmans, il y a quelqu'un qui n'a rien à voir avec nous. C'est lui qui en est la cause, y compris les élites corrompues du Grand Nord. Regardez les prix des autres pays, le Nigéria, le Mali, la République Centrafricaine, la Côte d'Ivoire. Ces hommes sont corrompus et nous ont rendu pauvres depuis longtemps", a déclaré un fidèle musulman mécontent », a-t-il déclaré.

Plusieurs réajustements
Les musulmans du Cameroun désireux de faire le Hadj peuvent aller à la Mecque dès le 26 juin. Le ministre de l'Administration territoriale a annoncé la nouvelle aux encadreurs des pèlerinages ce lundi 23 mai.

Le ministre de l'Administration territoriale, Atanga Nji Paul, président de la Commission nationale du Hadj, a annoncé ce lundi matin la reprise du pèlerinage à la Mecque, après deux ans d'interruption du fait de la pandémie de COVID-19.

La bonne nouvelle a été annoncée au cours d'une réunion à Yaoundé avec les encadreurs du Hadj.

Seulement, pour cette année, le pèlerinage connaît un réajustement des conditions de voyage et de séjour en Arabie Saoudite, pour s'arrimer au contexte sanitaire. Malgré une réduction du nombre de pèlerins au niveau mondial, le Cameroun s'en sort toutefois avec plus de 4300 personnes qui pourront rallier la terre sainte dès le 26 juin prochain, au départ de Yaoundé, Douala et Garoua.

L'année dernière, dans le cadre de l'organisation du Hadj 2021, l’Ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite au Cameroun a échangé avec le ministre de l’Administration territoriale à son cabinet. Paul Atanga Nji et son excellence Abdalelah Mohammed A. Alsheaiby avaient évalué la situation des affaires religieuses à l'épreuve de la pandémie du covid-19 et du pèlerinage annulé de 2020.

Les études sont menées entre le ministère de la Santé publique et la Commission nationale du Hadj afin de permettre à un nombre très limité de fidèles musulmans, d’accomplir le pèlerinage à la Mecque.

Comme conditions: le vaccin contre la Covid-19 et les tests PCR. Tous les candidats au Hadj devront se faire vacciner au préalable, et un test PCR valide de 72 heures doit être impératif.

En plus de cela tous les autres vaccins seront exigés à savoir : un vaccin contre la méningite, la poliomyélite, la fièvre jaune, et autre grippe.