Entre insécurité galopante, actes de concussion et corruption, braderies foncières, trafics d’influences, Patrick Simou Kamsu semble noyé dans des travers qui hérissent les poils de ses administrés.
Le ciel est ombrageux dans les rapports disharmonieux qui caractérisent les populations du département de la Lékié, région du Centre, et le préfet de cette unité administrative. Le nommé Patrick Kamsu Simou, administrateur civil principal, n’est plus en odeur de sainteté avec ses administrés.
La gouvernance du patron administratif de ce département, pourtant acquis à ta cause du régime du Renouveau, est pointée du doigt. Tant et si bien que les populations, courroucées, ne passent plus par monts et vaux, pour dénoncer, à hue et à dia, ta dérive managériale, qui singularise le magistère de ce pur produit de l’Ecole nationale de l’administration et de ta magistrature (Enam), réputée prestigieuse.
Des sources dignes de foi, des pots de vins, des achats de conscience, trafics d’influences sont des outils utilisés par des spécialistes de la braderie foncière, y compris dans le domaine privé de l’Etat, à l’origine de moult contentieux domaniaux dans ta Lékié. En s’appuyant sur ses sous- préfets, le préfet de la Lékié est accusé de tirer les ficelles des actes d’arnaques et de filouterie foncière, montés de toutes pièces, au grand dam des légitimes propriétaires.
Face à ces conflits domaniaux qui s’amoncellent devant les tribunaux avec pour corollaires des complaintes dans les services des domaines, du cadastre et des affaires foncières, les populations, victimes de la boulimie de ces prédateurs, ne savent plus à quel Saint se vouer. Leur cri de détresse et de désarroi n’ont jamais pu faire bouger les lignes de l’administration. qui semble complice de cet état de fait.
Comment pouvait-il en être autrement ? Quand on sait qu’il est de notoriété publique, qu’au cours des réunions de coordination administrative, le préfet de ta Lékié, manifestement démotivé, clame à qui veut t’entendre, qu’il est retraité et donc, a atteint le crépuscule de sa carrière administrative.
En clair, il n’espère plus une ascension dans l’administration. Les populations de la Lékié sont parvenues à se demander si c’est de cette manière, que leur «chef terre» devrait remercier le chef de l’Etat qui a décidé de rallonger son séjour administratif dans tes arcanes de ta préfectorale. Pire, tes transactions dans certaines affaires louches, puant les magouilles, sont conclues au moyen des paiements mobiles. L’autorité administrative n’hésite pas à fournir te numéro de compte mobile de sa dulcinée, pour les besoins de ta cause. On en rit d’ailleurs sous cape, pour ceux qui sont au parfum des frasques d’un haut commis de l’Etat dans cette partie du pays.
Quand on observe ta résurgence de l’insécurité qui prend des proportions à Obala notamment, on s’interroge de l’efficacité de l’action du préfet, qui est garant de la sécurité des personnes et des biens dans son unité de commandement territorial. En 2020, la cote d’alerte est lancée. Une montée exponentielle d’actes de violence est signalée dans les établissements scolaires, en dépit de diverses stratégies mises sur pied pour enrayer le phénomène. Des drames se sont multipliés d’une école à une autre.
Au lycée bilingue d’Obala, une descente inopinée des éléments de la Police avait permis de mettre le grappin sur des substances et objets dangereux interdits pourtant d’accès dans l’enceinte scolaire. Poignards et stupéfiants, téléphones portables constituaient le butin.
Plus près de nous, en 2021, un père de famille avait été sauvagement exécuté devant son épouse et sa fille. La tragédie survenue à Etoug-Ebe à Obala courant novembre 2021, a contribué à rogner les poches de sécurité qui résistaient jusque là aux assauts des brigands, utilisateurs d’armes blanches. Ce drame a suscité une montée d’adrénaline et soulevé des questions cruciales sur le niveau de sécurité aberrant à Obala.
A contrario, à Monatélé, tes hommes sans foi, ni toi, qui écumaient les rues et dépossédaient tes paisibles citoyens de leurs biens à défaut d’ôter leur vie, se tiennent à carreau. Les forces de maintien de l’ordre font le reste. Puisse cette efficience inspirée des administrateurs civils au soir de leur carrière qui semblent rattrapés par ta sclérose et une vie routinière de rentes. A Monatélé, Obala, Sa’a, Okota, Ebebda et dans tes autres arrondissements de ta Lékié, on scrute le ciel dans l’espoir que ta providence enverrait un nouveau patron administratif capable d’impulser le développement.