Au milieu du tumulte entourant la libération de Maxime Eko Eko et Jean Pierre Amougou Belinga, Cabral Libii, leader du PCRN, devient le premier opposant à prendre la parole sur cette épineuse affaire.

Ce matin, Libii s'exprime avec force, remettant en question la stabilité des institutions camerounaises : "Les bases d'un pays digne de considération ne peuvent être aussi aisément manipulées. Si l'authenticité de l'ordonnance de libération est contestée, qu'en est-il du procès-verbal de notification qui l'accompagne ? Quelle enquête immédiate est prévue pour démasquer les responsables de ce faux et de cet usage de faux ? Les personnes mentionnées dans ce procès-verbal ont-elles déjà été interrogées dans le cadre d'une enquête ? Qui s'élève pour éclairer et rassurer la population ? Il semble de plus en plus évident que chacun doit désormais "couper sa part de pays".

Libii conclut son intervention de manière énigmatique en évoquant le rapprochement avec le Gabon, faisant allusion implicitement au coup d'État survenu le 30 août 2023 dans ce pays voisin.

Cette prise de position marque un tournant dans le discours politique, laissant entrevoir des implications plus vastes que l'unique affaire en cours. Les Camerounais, déjà dans l'expectative, sont maintenant confrontés à une nouvelle dimension qui pourrait façonner l'avenir politique du pays.