Actualités of Tuesday, 8 August 2023

Source: www.camerounweb.com

Coup d'État : l'option militaire n'aura pas lieu

l'option militaire n'aura pas lieu après le Coup d'Etat. l'option militaire n'aura pas lieu après le Coup d'Etat.

Selon les informations du "Blog Sam La Touch" relayées par Camer.be, l'option militaire n'aura pas lieu après le Coup d'Etat. En effet, le coup d'État de 2023 au Niger est intervenu le 26 juillet 2023. C'est le troisième coup d'État organisé au Niger au cours de cette décennie, après l'échec de deux tentatives en mars 2021 et 2022.

Le président Mohamed Bazoum est ce jour-là séquestré dans le palais présidentiel par des soldats de la garde présidentielle, tandis que l'armée encercle le bâtiment et menace de donner l'assaut pour délivrer Bazoum. Dans la soirée, un autre groupe de soldats annonce sa destitution et la formation d'une junte militaire sous le nom de Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). La junte décrète la fermeture des frontières du pays, la suspension des institutions étatiques de la Septième République et un couvre-feu sur tout le territoire.

En marge de ce Coup d'Etat difficilement consommable pour la Cedeao, ce dimanche 6 août 2023, l’ultimatum de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cedeao) a pris fin. Celle-ci avait donné sept jours à la junte nigérienne pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions, sous peine d’intervenir militairement. Ce dernier est séquestré dans le palais présidentiel depuis le coup d’État, le 26 juillet dernier.

Pour le Blog Sam La Touch, l'option militaire n'est pas envisageable.

« Quoi qu’en disent certains médias officiels, le sous-sol du Niger regorge de richesses (uranium, or, terres rares) et le coup d’État militaire qui a destitué le président Bazoum proche des autorités occidentales et pas uniquement françaises pose des questions cruciales à l’Europe (notamment l’Allemagne et la France) et aux États-Unis en matière d’approvisionnement énergétique notamment en Uranium.

Certains médias d’État prétendent que la France a diversifié ses apports et que la France dépend à moins de 20% de l’uranium nigérien tandis que les données européennes donnent 24% pour l’ensemble de l’Europe et près de 30% pour la France. Le changement de régime au Niger est une préoccupation majeure pour l’occident et l’OTAN. De plus, la présence éventuelle de militaires russes déguisés en mercenaire de Wagner n’est pas sans poser de problèmes à l’OTAN.


La CEDEAO a lancé un ultimatum à la junte parvenue au pouvoir menaçant d’une intervention militaire avec des troupes notamment du Sénégal, du Nigeria… tandis que le Burkina Faso et le Mali font bloc derrière les nouvelles autorités nigériennes et que l’Algérie est grandement défavorable à une intervention militaire. Le nouveau pouvoir en place a fermé l’espace aérien et galvanise la population en vue d’une défense militaire du territoire contre des forces étrangères. L’ultimatum lancé par l’organisation régionale à la junte pour rétablir dans ses fonctions le président Bazoum a expiré hier soir et une intervention armée est loin de faire l’unanimité selon Le Monde.


En filigrane, on est en droit de se demander pour qui agit exactement la CEDEAO. Est-ce que l’OTAN influence les décisions de la CEDEAO et y aura-t-il intervention des forces spéciales occidentales (USA, France, Allemagne) si une intervention militaire devait avoir lieu comme on l’a vu en Libye ? La France a souligné qu’elle «appuyait avec fermeté et détermination» l’initiative de la CEDEAO pour faire échouer la tentative de putsch. «Il en va de l’avenir du Niger et de la stabilité de toute la région», a insisté le ministère des Affaires étrangères français. Mais, rappelons-le encore une fois, la Russafrique est présente au Niger et veille au grain alors que la Russie avait complètement avalisé le renversement de Kadhafi en s’abstenant de donner son veto à une intervention de l’ONU contre la Libye de Kadhafi. Il en a été de même pour la Chine. Le verrou panafricain Kadhafi ayant sauté en 2011, l’Afrique se voit livrée à toutes les puissances prédatrices et leurs instruments (djihadistes, dirigeants affiliés…) pour en piller les richesses.

Aux dernières nouvelles, selon l’AFP, les dirigeants des pays de la CEDEAO se réunissent jeudi à Abuja. Il semble s’engager d’intenses tractations dans les coulisses. À suivre… »
lit-on.